Après Kanel, Matam fustige la politique de Macky Sall, la jeunesse monte au créneau et réclame « un réconfort moral »

Quelques jours après la sortie des jeunes de Kanel, Mohamadou Sy membre de la COJER Matam écrit dans un communiqué envoyé à la presse que « le réconfort moral passera par la responsabilisation des jeunes cadres et autres responsables politiques expérimentés prêts à servir le Sénégal dans plusieurs leviers. » C’est une façon pour lui de fustiger la politique du Président Macky Sall. La frustration commence à gagner du terrain et un vent de révolte souffle dans la région de Matam. 

Une semaine après la sortie des jeunes de Kanel, le département de Matam monte au créneau et fustige. En effet, des demandes à n’en plus finir et qui n’ont jamais été satisfaites ont récemment poussé la Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) et le Mouvement des Élèves et Etudiants Républicains) de Kanel qui se sentent oubliés, vers une décision de rupture de toute affinité avec les responsables politiques de leur localité. Cette union entre la COJER et le MEER ainsi que la rupture avec les responsables politiques, selon ces deux mouvements de jeunes, entrent dans le cadre de la lutte pour les intérêts de leur terroir. 

Alors, sommes-nous dans une situation de lutte de positionnement ou dans le réel combat pour les intérêts globaux ? Quoiqu’il en soit, cette jeunesse apparemment révoltée contre l’attitude des responsables n’en demeure pas moins « ancrée dans la discipline du parti », ainsi que le souligne une note parvenue à laviesenegalaise.com

Même si les jeunes affirment leur ancrage au sein de leur formation politique, cela ne leur a pas empêché de dire haut ce que plusieurs personnes murmurent et dénoncent tout bas !  «Aujourd’hui, plus que jamais, la convergence des jeunesses républicaines de Matam, demeure ancrée dans la discipline du parti.  Cela nous a permis, de ne pas extérioriser les revendications qui doivent être gérées à l’interne. Mais, lorsque, les doléances semblent ne pas recevoir un écho favorable. Lorsque, les pouvoirs publics semblent être insensibles à nos préoccupations, garder le silence ressemblerait à une position de complicité», regrette-t-on dans le texte reçu à laviesenegalaise.com, sous la signature de Mohamadou Sy membre de la COJER Matam. Selon lui, malgré les réalisations visibles et les projets annoncés, le département de Matam marque sa déception par rapport aux attentes du régime en place. La politique de promotion des jeunes n’est pas très bien ressentie. Beaucoup de jeunes diplômés, dotés d’une qualification professionnelle, peinent à être insérés.

A en croire Monsieur Sy, la promotion des jeunes cadres n’a pas encore produit des effets dans le département, alors que, pendant ce temps, dans plusieurs localités du pays, des jeunes sont promus à des postes de responsabilité, ce qui n’est pas le cas à Matam. Et pourtant, le département ne manque pas de ressources humaines qualifiées dans plusieurs domaines. De l’avis de Mohamedou Sy, les intentions des pouvoirs publics de développer le département restent intactes, mais les choses ne bougent pas. Il soutient que le temps anormalement long pris pour le démarrage ou la fin des travaux, laisse la place au désespoir.

 

      laviesenegalaise.com

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