Université Cheikh Anta Diop : Et si Abdoulaye Sow, le nouveau DG du COUD en revenait aux priorités ?

Cheikh Oumar Hann est parti, et Abdoulaye Sow l’a remplacé. Cette institution qu’est le Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) demeure, et avec elle, demeurent les problèmes des étudiants qu’on semble avoir voulu noyer dans une mer de maquillage…

 

Tout fraîchement élu, le nouveau Directeur Général du COUD a aussitôt posé des actes. Sûrement, c’était pour marquer les esprits et montrer sa volonté de bien faire. En ce sens, Abdoulaye Sow ordonne le déguerpissement des marchands et tabliers installés dans les parages. Aussi, l’accès au campus est plus réglementé. Au-delà de minuit, celui qui n’a pas de carte d’étudiant n’y accède pas, normalement, bien que certains y accèdent en négociant.

Devant les nouveaux pavillons dernièrement inaugurés par le Chef de l’Etat, il est placé des chaises et, plus innovant, il y a des mini-jardins tous décorés de lampes basses. C’est beau, une fois la nuit tombée ! Mais aussi longue que puisse être la nuit, aussi beau que puisse être le spectacle des étoiles, le soleil se lèvera et mettra à nu les artifices.
Car, à bien regarder, rien de cela n’est nouveau. Il faut aller de nuit près de la faculté de médecine pour se rendre compte que tout cela existait déjà. Et, à dire vrai, le nouveau DG du COUD n’a pas touché aux éternelles priorités des étudiants. Il avait d’autres priorités : se rendre en Egypte, pour la CAN. Ce « fast Track » est une opération du maquillage.

L’une des priorités du campus universitaire, à savoir la question de l’eau, demeure sans réponse. Mieux (ou pire), le problème de la disponibilité de l’eau touche les nouveaux pavillons inaugurés à grande pompe par le Président et maquillés à grands pinceaux par les soins du Directeur du COUD.

 

Jusqu’à maintenant, les étudiantes qui logent dans les nouveaux pavillons vont vers les robinets d’en bas pour se procurer du liquide précieux. Imaginons toute l’énergie qu’il faut pour apporter des bidons au quatrième étage! Jusqu’à maintenant, l’eau ne coule pas à flot comme cela se devrait, et le calvaire qui était vécu aux temps de Cheikh Omar Hann demeure encore avec Abdoulaye Sow. Avec Hann, les locataires des nouveaux pavillons allaient dans les toilettes des anciens bâtiments pour prendre une douche. Sinon, ils arrivent en retard pour les cours de 8h. Sous Sow, c’est le même cas de figure.

 

              Moussa Seck – laviesenegalaise.com

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