Union des magistrats sénégalais – Trois candidats en lice : le président sortant Magatte Diop, le juge Souleymane Téliko et Marième Diop Guèye

L’Ums, qui doit renouveler demain ses instances, aura l’embarras du choix entre Souleymane Teliko, Marième Diop Guèye et le sortant Magatte Diop.

C’est un samedi de renouvellement des instances de l’Union des magistrats sénégalais. Demain, le président sortant, Magatte Diop, fera face, sauf changement de dernière minute, à Marième Diop Guèye, avocat général près la Cour suprême et Souleymane Teliko, président de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Thiès. En attendant, le juge Téliko, qui a échappé de peu à une traduction devant le Conseil de discipline pour avoir dénoncé les consultations à domicile pour les nominations au Conseil supérieur de la magistrature (Csm), justifie sa candidature dans sa profession de foi dont Le Quotidien a obtenu copie : «Après mûre réflexion, nous avons décidé de présenter notre candidature pour diriger l’Union des magistrats sénégalais. Cette décision est fondée sur la ferme conviction que les défis auxquels notre justice est confrontée commandent une autre vision de l’Ums.

Plusieurs décennies durant, des hommes et des femmes, qui se sont relayés à la tête de notre association, ont généreusement mis leurs qualités humaines et professionnelles, leur engagement et leur haute idée de la justice au service de la magistrature. Leurs efforts et leur sens du sacrifice nous ont valu des acquis indéniables, tant sur le plan des conditions matérielles de travail que sur le plan de la revalorisation salariale.» En revanche, il admet que depuis quelques années, la perception que l’opinion publique «a de notre justice» semble mauvaise. Il écrit : «En effet, les attaques et critiques contre les magistrats et le système judiciaire se font de plus en plus récurrentes et virulentes. Au-delà des réactions d’indignation que nous pouvons légitimement manifester, cette situation nous interpelle tous et doit nous faire réfléchir sur ses causes profondes ainsi que sur la façon d’y remédier. Notre conviction est que l’Ums, dirigée avec vision et engagement, peut contribuer à restaurer la crédibilité du magistrat et de la justice.» Il a élaboré un programme assez ambitieux pour essayer de convaincre ses collègues.

«Faciliter l’accès à la propriété foncière pour les magistrats (autonomisation de la coopérative d’habitat et conclusion de partenariats avec les communes pour la mise à disposition d’assiettes foncières à viabiliser, notamment à Dakar, Saint-Louis, sur la Petite-Côte, à Thiès et dans la zone des Niayes) ; garantir la prise en charge médicale des magistrats (création d’une mutuelle de santé et mise en place d’un service de soins de premiers secours dans les palais de justice), plaider pour l’érection de nouveaux palais de justice et la mise en œuvre de la nouvelle carte judiciaire», plaide l’ex-Secrétaire général de la Cour d’appel de Dakar qui insiste sur le renforcement de l’indépendance et de la crédibilité de la justice en promouvant le culte du mérite et de l’excellence pour favoriser la performance des juridictions et l’épanouissement professionnel des magistrats et institutionnalisant la pratique de l’appel à candidature.

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