UCAD : Situation inquiétante à la faculté des lettres, le SUDES alerte et menace

Le Syndicat Unitaire et Démocratique des Enseignants du Sénégal SUDES/Enseignement supérieur et recherche alerte sur la situation critique qui sévit à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En conférence de presse jeudi à Dakar, les responsables du SUDES s’indignent des maux dont souffre cette faculté et menacent de se faire entendre.

Selon le chargé des revendications du Sudes, la FSLH vit une situation critique, elle ne peut plus remplir sa mission comme cela se devrait. « Nous alertons l’opinion et l’Etat sur cette situation, car la faculté n’a pas suffisamment d’enseignants, de personnels et d’infrastructures ».

À en croire M. Hady Ba, la faculté des lettres compte aujourd’hui plus de 32 000 étudiants pour simplement 207 enseignants, là où l’Université Gaston Berger de Saint Louis totalise 15 000 étudiants pour 300 enseignants. Autre problème noté à la FLSH, c’est le budget de la faculté alloué par l’État qui tourne autour de 110 millions de francs cfa. Cette somme est jugée insuffisante par le SUDES. La question des infrastructures pose aussi problème. Ainsi, les cours de travaux dirigés se font parfois avec 150 étudiants par salle de classe. Ce manque de salle pousse la faculté à squatter les autres facultés ou le lycée Maurice de la Fosse pour permettre à ses étudiants de faire leurs cours.

Face à tous ses manquements, le SUDES a promis une batterie de mesures pour alerter l’opinion et l’État sur la situation précaire qui sévit dans la plus grande faculté de l’UCAD. Le Syndicat Unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) préconise l’ouverture en urgence d’une centaine de postes d’enseignants-chercheurs et d’une cinquantaine de supports pour le personnel administratif et technique à la Faculté des lettres et sciences humaines. En attendant la satisfaction de ses revendications, le SUDES va procéder à la rétention des notes et n’exclut pas d’aller en grève si l’État ne fait rien pour trouver des solutions à ces manquements.

Abdoul BABA

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