Tivaouane Peul vit dans l’angoisse

Tivaouane Peul vit dans l’angoisse des démolitions et des expropriations. Dernièrement, des maisons ont été démolies sur l’emprise de la Vdn, selon la Descos. La population n’en peut plus de cette incertitude.

Hier, le collectif pour la défense des intérêts de Tivaouane Peul a organisé un sit-in sur le site. Il dénonce la série d’agressions de toute sorte que les habitants subissent de la part des promoteurs immobiliers. A en croire le porte-parole, Oumar Diop, les agressions que leur font subir les promoteurs privés sont nombreuses. “Ils viennent s’approprier les terres et les champs qui servent de gagne-pain aux populations. Fréquemment, ils se présentent avec des baux qui parfois concernent la même superficie appartenant à des habitants de Tivaouane Peul détenant des documents 222”.

Ce cirque a commencé, selon lui, avec la construction de la Vdn. “Depuis que la Vdn a traversé Tivaouane Peul, les problèmes ne cessent d’augmenter. La population est en train de subir une très forte agression de la part des promoteurs en compagnie de certains services de l’Etat… La dernière fois, il y a eu des démolitions. D’autres habitants sont aujourd’hui sur le point de connaître le même sort”, explique-t-il.

Cette situation est aggravée par l’absence de limites identifiables entre les communes de Tivaouane Peul et Malika. “Un autre problème se pose concernant la frontière entre la commune de Tivaouane Peul et celle de Malika. Ce problème a déjà été réglé, mais les décisions n’ont pas été respectées. L’Anat avait tranché, mais, des promoteurs venant du département de Pikine violent le territoire de Rufisque”, se désole le porte parole des habitants de Tivaouane Peul.

Face à cela, il demande à l’Etat de “trancher et de veiller au respect des règles”. “Aujourd’hui,c’est comme si on se trouvait en période de couvre-feu. Personne n’ose se déplacer sur le site, même en plein jour, de peur d’être arrêté par la Descos. Il y a quelques jours, un cultivateur et un berger avaient été arrêtés sur le site”. D’ailleurs, le collectif déplore l’implication insuffisante de leur maire. “Nous demandons au maire de faire beaucoup plus d’efforts, parce que nous ne le sentons pas assez impliqué, surtout concernant le problème de la limite entre Tivaouane Peul et Malika. Ainsi, il doit être en première ligne pour défendre ses mandants”, signale-t-il. Dans les prochains jours, le collectif compte alerter l’opinion nationale à travers une grande marche dans les rues de Tivaouane Peul.

EnQuete

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