Sonko-Wade : l’ennemi de mon ennemi est mon…

En mathématiques, la réponse est claire : l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Mais, en politique, on ne saurait trancher trop vite. Tous peuvent être alliés, comme tous peuvent se faire la guerre. Ce n’est qu’une question de stratégie, chacun pouvant être le pion de l’autre.

« Le concept est simple, on arrache à des voleurs pour servir d’autres ». Ces paroles sont de Ousmane Sonko. Que l’on mette de côté le nom, d’ailleurs : ce sont les paroles d’un homme appartenant à une certaine idéologie politique, à l’endroit d’autres praticiens de la politique, qui sont de l’autre côté de son idéologie. Que ce soit la formation de Macky Sall (APR) ou celle de Abdoulaye Wade (PDS) : ce sont des voleurs, puisque selon viberadio.sn qui cite Sonko, on saisit chez les voleurs Libéraux (notamment Karim) pour receler le butin et enrichir les Républicains. Dans ce cas de figure, seuls les Patriotes de Sonko semblent blancs comme neige.

Les Patriotes non coupables, jusqu’à preuve du contraire ! Pourtant, il semble y avoir un début de crime : s’allier au clan de voleurs libéraux, n’est-ce pas un pas qui conduit vers un hold-up ? Qu’en sait-on…Ce dont on est sûr, c’est que le leader du parti Pastef les Patriotes s’est rendu à la « CASA DE PAPEL »

« CASA DE PAPEL », la maison du pape du Soppi, a en effet accueilli l’antisystème déclaré, Ousmane Sonko, ce 28 Juillet 2019. Ses relations avec Me Wade, dit ce dernier, vont au-delà de la politique. Elles sont empreintes d’affection mutuelle, de respect, d’admiration et de confiance. Mais, Wade reste le père de ce Karim, qui aurait volé et qui, en ce sens, incarne bien ce système contre lequel s’est insurgé Sonko. « Affection », « respect », « admiration » pour Wade père, donc. Quel sentiment alors pour Wade fils ?

Le temps de la politique nous le dira, puisque dans ce jeu, tout est possible… Tout est possible en ce sens que la note du PDS rapporte un Sonko qui s’interroge « sur la bonne foi de ceux qui dans cette opposition semblent abandonner le combat pour le rétablissement de Khalifa Sall et Karim Wade dans leurs droits qui leur ont été ôtés par la seule volonté de Macky Sall. » Dans ce dernier passage au moins, s’il y a ennemi, il est clair que c’est le locataire du palais. Ici, sans risque de se tromper, on peut affirmer : « l’ennemi de mon ami est mon ennemi.»

Mais, ce dernier serait seulement coupable d’ôter des droits à entre autres Khalifa et Karim. Ainsi, Wade fils serait-il une simple victime aux yeux de l’antisystème ? Il n’aurait rien volé : il serait blanc, aussi blanc que les Patriotes ? Sonko pourrait le décréter. Qui sait, puisque tout est possible…Tout est possible, puisqu’en politique, après l’expression « l’ennemi de mon ennemi est mon… », on ne sait quoi mettre, en définitive.

 

 

        Moussa SECK – laviesenegalaise.com

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