SITUATION SOCIO-SANITAIRE : À Matam, la dette de l’Agence Couverture Maladie Universelle inquiète les prestataires

Érigée en région en 2002, Matam, contrée située à 600 km de la capitale sénégalaise, a tout le potentiel pour se hisser au plus haut niveau, mais tarde à décoller. Dans le domaine de la santé, elle est l’une des rares régions à disposer de deux grands hôpitaux de niveau 2, mais les maux qui rongent ce secteur névralgique sont nombreux. Avec une population éparpillée sur une superficie de 29 690 km2, le manque de moyens, les conditions climatiques et l’éloignement constituent une entrave pour l’indice de vie dans cette zone où les températures culminent jusqu’à  45° entre avril et juillet.

Lire notre dossier : Matam a une santé fragile

Les initiatives de gratuités risquent de plomber les finances dans les hôpitaux. L’enveloppe octroyée par l’Etat est souvent en deçà de la demande. Il arrive que des individus, non admis pour ces services en profitent au détriment des paysans et des démunis. Ainsi, l’Agence de la Couverture Maladie Universelle se retrouve dans une situation d’endettement qui ne profite pas aux structures de santé.

La dette de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle étrangle les structures de santé. De Ranérou à Matam en passant par Ourossogui, Thilogne et Kanel, les remboursements ne sont pas effectifs. Une situation qui inquiète les responsables de ces établissements qui peinent même à renouveler leurs stocks de médicaments.

La dette de la CMU qui s’élève à environ cinquante millions de francs Cfa à Ranérou, freine le fonctionnement du centre. Si à l’hôpital de Matam la dette de l’agence de la CMU ne présente pas des risques comme c’est le cas à Ranérou, au district de Thilogne, Kanel et à l’hôpital de Ourossogui, il faut signaler qu’avec la gratuité pour le Plan Sésame, l’Etat n’a pas encore payé ses dettes depuis quelques mois ; même si les autorités ont affirmé être dans une phase de contrôle, nous renseigne-t-on.

A Thilogne, la dette de la CMU, d’environ quarante-sept millions de francs Cfa, fait grincer des dents. Mais puisqu’il s’agit d’une politique de l’Etat, appréciée à juste titre, les structures sanitaires continuent de se plier en prenant en charge les enfants, malgré les risques.


  Par Djiby DEM

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