Sit in dans l’enceinte de leur Inspection d’Académie : Les Enseignants de Matam montent au créneau et réclament le respect des accords signés

Les Enseignants de Matam sont montés au créneau hier mercredi dans l’enceinte de leur inspection d’Académie pour exiger du Gouvernement, le respect des accords signés depuis 2014.

Après le débrayage qu’ils ont observé hier mercredi à partir de 10 heures, les enseignants de Matam, la centaine s’est retrouvée à l’IA de Matam pour faire part de leurs revendications qui ont conduit à des grèves répétées dans le système éducatif depuis le début du mois de février 2018.  A l’instar de leurs collègues des autres régions, Matam également réclame le respect des accords signés avec le Gouvernement, sans quoi, l’année scolaire est vouée à l’échec. 

Tour à tour, des secrétaires généraux de différents syndicats, regroupés dans le G6:  SAEMSS, CUSEMS, SELS, SELS/A, UDEN, LE SNELAS /FC, ont pris la parole devant le  représentant de L’Inspecteur d’Académie de Matam. Même son de cloche, tous réclament le respect des accords signés et un meilleur traitement pour l’enseignant « ce patriote » formateur des dirigeants de demain. Selon Djibril Doumbouya, secrétaire régional du Saemss, leur action s’inscrit dans le cadre de la lutte syndicale enclenchée par le niveau central pour exiger du régime en place le respect des accords signés. Face à ses camarades qui ont bravé la chaleur de Matam pour répondre à l’appel des syndicats, Monsieur Doubouya note de la détermination chez leurs collègues venus les écouter pendant au moins un tour d’horloge. « L’heure est grave parce que nous sommes menacés, mais également notre carrière est menacée, nous avons en face un Etat qui ne comprend pas l’intérêt et le rôle prépondérant de l’éducation pour l’émergence », a dit le syndicaliste. Poursuivant, il ajoute que les Enseignants sont méprisés et diabolisés par le régime de Macky Sall. « Des accords qui ont pourtant été jugés réalistes et réalisables peinent à être respectés depuis 2014, à maintenant », a fustigé Djibril Doubouya qui se désole d’avoir en face de lui, un Etat qui ne respecte pas sa parole, ni ses engagements.

C’est donc en effet, sous « la persistance des retards de paiement et ponctions illégales des salaires des enseignants » que les syndicalistes à travers leur représentation ont réclamé unanimement lors de leur sit in à l’IA de Matam, sanctionné par une déclaration, la matérialisation de tous les accords signés, l’augmentation substantielle et l’alignement de l’indemnité de logement, l’ouverture de négociations sérieuses pour la mise en œuvre des mesures correctives relatives aux inquiétudes notées dans le système de rémunération des agents de la fonction publique… entre autres. A ceux qui reprochent aux enseignants de ne demander que des avantages pécuniaires, Djibril Doumbouya apporte la réplique et précise que dans leur plan d’actions revendicatives, il y a l’importante question des passerelles professionnelles qui est un besoin exprimé de bénéficier une formation pour l’efficience et la qualité dans l’enseignement, un accord acquis depuis 2011 sous le règne de Wade, mais qui peine toujours à être matérialisé.

Cependant, leurs revendications ne sont pas tombées dans l’oreille de sourds, puisque le représentant de l’IA a promis de rendre compte  aux supérieurs hiérarchiques.

laviesenegalaise.com

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