Ségolène Royal : “C’est le potentiel énergétique de l’Afrique qu’il faut valoriser’’

Représentante du gouvernement français à la conférence de Dakar, Ségolène Royal a soutenu qu’aujourd’hui, l’enjeu pour le continent noir, c’est de “bien comprendre’’ que les dégâts des changements climatiques pèsent plus fortement sur l’Afrique.

Ceci, avec des conséquences telles que la désertification, la chaleur, la disparition de l’eau, avec l’exemple du lac Tchad, l’érosion côtière, les déplacements massifs des populations, etc. “C’est le potentiel énergétique de l’Afrique qu’il faut valoriser. Selon l’Agence internationale de l’énergie, il y a au moins 300 GW qui pourraient venir des énergies renouvelables en Afrique, d’ici 2030, 100 GW pour l’hydroélectricité, 100 GW pour l’énergie éolienne, 80 GW de solaire photovoltaïque, etc. Il y a une obligation, de la part des pays industrialisés, de transférer les technologies et de mettre en place le financement comme promis à la conférence de Paris’’.

Selon EnQuete, l’ancienne ministre française de l’Environnement de poursuivre qu’il y a des domaines liés à l’environne- ment qui ont des potentiels de développement économique. Le challenge, pour Ségolène Royal, c’est que le continent africain “ne refasse pas l’erreur’’ des pays industrialisés. “Les multinationales qui produisent les pesticides sont à la conquête du continent africain. Il faut savoir qu’en Europe, en 30 ans, 400 mil- lions d’oiseaux ont disparu. Aujourd’hui, nous faisons face à la disparition des abeilles, des insectes pollinisateurs. Nous luttons trop tardivement contre tout ce qui empoisonne nos sols, notre air et notre eau. Ces mauvais exemples doivent servir à l’Afrique’’, alerte l’envoyée spéciale d’Emmanuel Macron.

C’est pourquoi elle préconise la mise sur le marché et par des entreprises africaines des produits naturels encourageant la protection de l’agriculture. Là aussi, Mme Royal trouve qu’il y a un potentiel de développe- ment économique considérable. Il faut noter que l’objectif de cette conférence, initiée en 2015 par la Côte d’Ivoire, est d’offrir une plate- forme de réflexion, d’analyses, d’échanges d’expériences et de confrontations sur les forces, les faiblesses et les mutations à opérer pour gagner le pari de l’émergence en Afrique.

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