Remous au centre de formation professionnelle de Matam : la gestion du directeur décriée par les formateurs

Ce n’est plus le parfait amour entre les formateurs du centre de formation professionnelle de Matam (CFPM) et leur directeur. La gestion du chef de l’établissement, Mamadou Ndao, décriée par ces collaborateurs.

Suite au procès verbal du 31 mai 2017 adressé au Directeur du CFP de Matam, les représentants des formateurs dans le comité de gestion du centre ont convoqué à nouveau une rencontre d’information sur ce dit document non encore légiféré, indique un communiqué.CFP Matam, centre de formation professionnelle de Matam

En effet souligne le PV qui nous est parvenu, sur les 25 formateurs que compte l’établissement, les 21 ont participé à une rencontre tenue le Samedi 18 Novembre 2017 dernier à la salle de conférence Ablaye SENE du centre pour faire un état des lieux sur le fonctionnement de l’institution.

L’accent étant mis sur le volet pédagogique, social et financier, les formateurs présents à la rencontre ont fait un diagnostique profond faisant ressortir des insuffisances sur la gestion et le fonctionnement de l’établissement, lit-on dans le document.

Ainsi, les formateurs qui ont pris la parole (14) notamment ont estimé selon le texte qu’il y’a un manque de professionnalisme notoire au niveau de l’établissement, incarné par le Directeur. Ils soutiennent également que malgré les propositions faites en assemblée, ce dernier a toujours fait fi de leurs remarques et suggestions.

Cependant, il continue selon la même source, à faire tout ce qu’il veut sans consulter le comité de gestion. Dans le document parcouru que nous avons parcouru, les formateurs dénoncent la gestion du chef de l’établissement. Selon eux, le centre demande une administration participative pour une meilleure transparence. Ce manque de considération et de solidarité a conduit à des démissions de deux membres de l’administration et un défaut d’engagement des autres acteurs, indique-t-on.

Après avoir informé les autorités, les formateurs comptent entreprendre dans les jours à venir d’autres actions de lutte.

    Réaction du directeur

Contacté au téléphone, le directeur explique qu’il n’est pas en mesure de se prononcer sur la question puisque le procès verbal n’est pas porté à sa connaissance. « Je représente une institution et tout ce que je fais doit être en conformité avec l’administration, je n’ai pas reçu le document en question, ce qui fait que je ne peux pas me prononcer sur ce sujet », a dit le Directeur Ndao.

Seulement, au bout du fil, Monsieur Ndao explique de son point de vu personnel que cette rencontre a été initiée par des gens mécontents, des gens animés par une mauvaise foi qui veulent s’accaparer des prérogatives du directeur. Poursuivant, le directeur demande des éléments de preuves de leurs allégations au lieu de dénoncer dans le néant.
Sur les chiffres avancés par le comité de gestion, 21 participants sur 25, le directeur dément catégoriquement, le centre compte 28 agents au total et non 25.

Relevant de l’amalgame et de l’incohérence sur la déclaration des formateurs. « Ils ne peuvent pas me déstabiliser » avance-t-il. Pour lui, des agents ont été utilisés lors de cette rencontre dont l’objectif a été détourné. Le Procès verbal n’engage pas tous les formateurs, puisque le document n’a pas été restitué à l’ensemble des participants.

D’après le directeur, ceux qui mènent ce combat quatre à cinq formateurs ne sont motivés que par une volonté de dilapidation des ressources, cela, n’ébranlent point son autorité.

D’ailleurs, « l’un d’entre eux, Monsieur Samb en question a fait des choses qui l’ont poussé à démissionné », révèle le directeur.
Balayant d’un revers de la main les accusations « non fondées » des formateurs, le directeur a réaffirmé son ouverture et son accessibilité au dialogue.

                Témoignage d’un Formateur au centre

Un formateur au centre joint au téléphone pour les besoins de recoupement relève qu’il y a quand même des problèmes que les autorités compétentes devront corriger pour le bon fonctionnement du CFPM (Centre de Formation Professionnelle de Matam).

Selon ce formateur sous couvert de l’anonymat, il y a trop de problèmes au centre de formation professionnelle de Matam. Des problèmes auxquels, les autorités compétentes doivent se penser pour solutionner.

Le comité de gestion quant à lui, a pour rôle d’assister la direction sur la planification, l’élaboration du budget, le décaissement et servir de cordon ombilical entre la direction et les formateurs.

Mais le comité de gestion selon toujours notre interlocuteur, n’est pas habilité à contrôler la gestion de la direction.

 

         Djiby DEME – laviesenegalaise.com

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