Relance du chemin de fer

Le Sénégal va bénéficier de l’expertise wallonneChemin de fer, Voie Ferrée - Djibouti et Dakar par la voie ferrée

A Thiès où il s’est rendu, hier, dans le cadre de sa visite officielle, le ministre président de la Wallonie, Paul Magnette a visité plusieurs structures. Notamment la nouvelle usine de construction de traverses de béton. Occasion qu’il a saisie pour mettre à disposition l’expertise des entreprises wallonnes pour accompagner la relance du chemin de fer au Sénégal.

La Wallonie va accompagner le Sénégal dans son effort de relancer l’exploitation ferroviaire. C’est l’engagement pris par le ministre- président Paul Magnette, hier, à Thiès au terme de sa visite de l’usine « Trabsen », spécialisée dans la fabrication de traverses en béton. Accompagné du secrétaire d’Etat en charge du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, du maire de Thiès, Talla Sylla, et des autorités administratives de la région, M. Magnette a rappelé que le développement du réseau ferroviaire est « une priorité cruciale » pour le Sénégal, mais que les entreprises wallones sont disposées à appuyer cet effort national. « Nous avons un savoir faire remarquable. Car la Belgique, tout comme le Royaume-Uni, est l’un des premiers pays les plus ferrés au monde. Nous avons des sociétés qui ont 100 ans dont le savoir-faire est reconnu dans le monde entier. Nous avons, en plus, des sociétés qui ont l’habitude de travailler à l’étranger et de le faire avec une parfaite collaboration avec les autorités locales et aussi avec la population locale », a expliqué le ministre-président Magnette.

La nouvelle usine de traverses en béton est un investissement de 3 milliards FCfa et va, du coup, générer, 70 emplois directs et 70 autres de manière indirecte. « Il ne s’agit pas de vous livrer des pièces qui ont été fabriquées ailleurs, mais il s’agit de créer ici une activité industrielle qui a des retombées intéressantes en matière de consommation de vos matières premières, puisque que vous avez du sable, du ciment et tout ce qu’il faut pour faire des traverses béton », a précisé le responsable wallon.

Abdou Ndéné Sall a, pour sa part, magnifié cet investissement qui vient valoriser les matériaux locaux du Sénégal. D’autant plus que, selon lui, une traverse pèse 200 kg. « Je me vois mal qu’on puisse importer plus 200.000 traverses pour pouvoir résoudre le projet Ter », a dit Abdou Ndéné Sall.

A Thiès, Paul Magnette a visité l’Ong Green Sénégal qui s’active dans l’entreprenariat féminin, dans le domaine agricole. Mais, selon lui, la coopération « ancienne et diversifiée » entre le Sénégal et la Wallonie sera amplifiée. « Les axes, ce sont à la fois la formation professionnelle, le soutien à l’entreprenariat, la coopération universitaire et différents projets comme le soutien à l’agriculture familiale en particulier des opportunités d’emplois pour les femmes et le développement de la protection sociale et de l’assurance maladie qui permettent aussi d’avoir du progrès social », a indiqué le ministre président de la Wallonie.

Abdou Ndéné Sall, secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire : « Nous avons 1.500 km de nouvelles lignes de chemin de fer à construire d’ici 2035 »
Dans son ambition de relancer le chemin de fer, le chef de l’Etat a dégagé une vision claire et ambitieuse. Selon Abdou Ndéné Sall, à travers le chemin de fer, le chef de l’Etat, Macky Sall veut procéder à un « maillage du territoire » à partir des différents projets miniers. « Nous avons, à terme, 1.500 km de nouvelles lignes sur l’horizon du Pse (2015 2035).

La première ligne, c’est le TER et nous avons déjà lancé des appels d’offres, attribué des marchés dans la transparence totale », a dit le secrétaire d’Etat, rappelant que la réhabilitation de la ligne Dakar-Bamako va démarrer avant la fin de l’année. Concernant les autres axes ferroviaires, Abdou Ndéné Sall donne des indications claires. Dakar-Tambacounda sera en standard avec un port sec à Tambacounda. Ensuite, les mines de phosphates de Semmé à Matam seront reliées au réseau. La ligne Kédougou-Tambacounda va donner un accès direct sur les mines de la Falémé.

De même, à partir de Tambacounda, une ligne va résoudre définitivement le contournement de la Gambie. « Quand on a un programme important, il faut externaliser et créer des usines qui viennent créer de la valeur locale ici dans notre pays », a dit Abdou Ndéné Sall. Dans cette vaste entreprise de la relance du chemin de fer, le secrétaire d’Etat rappelle que l’emploi des cheminots sera préservé à tout prix. A ce titre, il a donné des assurances aux travailleurs de la société Dakar Bamako ferroviaire (Dbf) qui exploitait la ligne Dakar-Bamako.

LeSoleil

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