Réforme de l’Onu : l’appel de MACKY SALL lors de l’Ouverture du forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique

Le Président Macky Sall a fait un appel osé chez lui lors de l’ouverture de la 6e édition du forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique.   Macky Sall a suggéré une réforme de l’Onu tant  au niveau de son fonctionnement et de ses procédures pour la paix et la stabilité dans le monde et surtout dans la zone Sahel. Il a raison car l’Onu fonctionne comme une vieille machine ralentie par les lourdeurs administratives et le poids des  grandes puissances qui lui dictent son tempo et ses orientations.

D’emblée, Macky Sall précise :«il ne s’agit pas de faire le procès de l’Onu. Mais, il faut qu’elle accepte de se réformer et de réformer ses procédures», a-t-il invité lundi 18 novembre, lors de l’ouverture officielle de la 6ème édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique axé sur le thème: «Paix et sécurité en Afrique : les défis actuels du multilatéralisme». Un thème qui, selon lui, s’impose de lui-même car, ces défis dans ces domaines en Afrique et ailleurs, sont à la fois multiples, complexes et persistantes.

Le Président Macky Sall a rappelé que la première mission de maintien de la paix des Nations-unies, encore active à ce jour, remonte en 1948. C’est son mandat :, «il y a eu, depuis lors, plus de 70 interventions de maintien de la paix dont 13 en cours parmi lesquelles 7 opèrent en Afrique», détaille le Chef de l’Etat. Il ajoute qu’au fil du temps, les missions de paix des Nations-unies ont «considérablement évolué». Macky Sall estime que les succès du multilatéralisme sont «indéniables». Mais, ajoute-t-il, «ses défis le sont tout autant. Et la situation au Sahel en est un exemple emblématique». C’est une partie ensanglantée par des attaques quotidiennes de terroristes, qui contrôlent une vaste partie de ce désert à cause de la faillite de certains pays comme le Mali. 

Une situation qui interpelle le Président de la République qui est d’avis que celle-ci continue de se dégrader. D’un effectif de 6491 éléments à ses débuts, Macky Sall renseigne que la Minusma en compte aujourd’hui 14 400, soit plus que le double. Ce qui n’a pas de sens à ses yeux. Car, dit-il, «paradoxalement, l’agression terroriste contre le Mali s’est intensifiée». Pour lui, combattre le terrorisme au Sahel est à la fois «un devoir de solidarité et un impératif de sécurité collective». Cela passe par la mise à niveau des armées africaines souvent incapables de s’engager dans cette guerre dite asymétrique à cause de l’an formation des hommes et de ses équipements loin d’être adaptés. 

Pour maintenir la paix au niveau de cette zone africaine, il estime qu’il faudrait d’abord la rétablir. Et c’est là le défi qui s’impose au multilatéralisme de nos jours. Selon lui, la question aujourd’hui, c’est de savoir pourquoi, en dépit de la présence plus massive de forces internationales, la situation continue de se dégrader au Sahel ? Sur ce, Macky Sall estime qu’il faut «articuler les actions et les mettre en cohérence». Et c’est à ce niveau que l’Onu «doit pouvoir évoluer». D’où l’intérêt, pour lui, de la réformer pour donner probablement à ses casques bleus de nouvelles missions au-delà du maintien de la paix. Sera-t-il entendu ?


Quelques images de l’ouverture du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité 

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