RD Congo : au moins 17 morts à Kinshasa avant une manifestation anti-Kabila

La police congolaise a dispersé lundi des centaines de partisans de l’opposition qui leur lançaient des pierres à Kinshasa. Au moins trois policiers et 14 civils ont été tués dans les violences selon le ministre de l’Intérieur.

Au moins trois policiers et 14 civils ont été tués dans des violences survenues avant une manifestation d’opposition hostile au président congolais Joseph Kabila, selon le ministre de l’Intérieur. Les autorités ont annoncé l’annulation du rassemblement.

Mégapole de 10 millions d’habitants habitués aux violences à caractère politique, Kinshasa avait des airs de ville morte lundi. Dans plusieurs quartiers, les écoles étaient désertées par les élèves, les parents préférant les garder à la maison. De nombreuses boutiques étaient fermées, la circulation était presque inexistante. Faute de clients, quelques taxis cassaient leur prix.

Une atmosphère semblable régnait à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, dans le sud-est, où des soldats sont venus renforcer en masse la police autour des principaux bâtiments publics et dans les quartiers réputés acquis à l’opposition.

Alors que toute manifestation était interdite, le gouverneur provincial, Jean-Claude Kasembe, a appelé la population à vaquer « librement » à ses occupations habituelles, mais les habitants semblent avoir fait majoritairement le choix de rester chez eux.

À Bukavu, dans l’est du pays, quelque 300 personnes manifestaient à la mi-journée pour demander le « respect de la Constitution » avec des urnes en toile pour dire que la tenue de la présidentielle dans le délai est encore possible, selon le correspondant local de l’AFP.

 

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