Présidentielle au Gabon – Des accusations à l’encontre de Jean Ping

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement gabonais et porte-parole également du candidat Ali Bongo Ondimba dénonce, ce 30 août, une tentative de déstabilisation qui serait orchestrée par le candidat Jean Ping avec l’aide des puissances étrangères.

Alain-Claude Bilie-By-Nzé-Gabon

Voici l’intégralité de la communication d’Alain-Claude Bilie-By-Nzé publié par gabonreview.

Mesdames, Messieurs,

Cette déclaration, je la fais en ma qualité de ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement de la République gabonaise. Le premier rappel que je voudrais faire encore une fois, alors que nous sommes dans l’attente de la publication, ce soir, des résultats de l’élection présidentielle, je rappelle que les seuls résultats officiels qui devront être pris en compte par la communauté nationale et internationale sont ceux communiqués par la Cenap et rendus publics par le ministre de l’Intérieur, conformément à la loi gabonaise. Mais nous observons que dans ce processus électoral qui a démarré, il y a maintenant plus de quinze jours, il y a des ingérences étrangères multiples.

D’abord en France. Celle d’un avocat, Me Moutet qui vient de tenir une conférence de presse, violent d’une part sa prestation de serment d’avocat. Car, en effet, un avocat doit respecter les lois, les institutions et la Constitution. Cet avocat fait preuve de collusion puisqu’il a pour client la sœur du président, Ali Bongo Ondimba, mademoiselle Onaïda Maisha Bongo Ondimba et il a également pour client M. Jean Ping qui, comme chacun a pu le constater, œuvrent, tous deux, au dépouillement du Gabon.

Il y a ensuite une convergence. L’avocat de Me Moutet n’est autre que Me William Bourdon, avocat lui-même de l’association Survie. Laquelle association Survie a apporté son soutien à Jean Ping. Me Bourdon est également membre du Conseil d’administration de l’Association Sherpa qui œuvre dans le cadre du dossier relatif aux biens dits mal acquis. Et ce même Me Bourdon est de notre point de vue de cette Françafrique si chère à un autre avocat, Me Bourgi et à un écrivain Pierre Péan, membres d’un réseau, la Francafrique : réseau de déstabilisation. Et ils se comportent en véritable papy raquetteurs de cette même Françafrique, dont plus personne ne veut. Me Moutet par ses comportements s’immisce et tente de se rendre complice d’une volonté de déstabilisation de notre démocratie et bafoue ainsi notre souveraineté nationale, le vote des Gabonais, le travail de la Cenap en conférence de presse à Paris avant les résultats rendus publics qu’ils ne soient officiels et connus des procès verbaux soi-disant de la Cenap, mais qui relève de grossières manipulations. Cependant, il est inacceptable que depuis Paris, un avocat Français vienne porter atteinte à la sécurité du pays. Ceci constitue une violation de notre Code électorale. Seule, la Cenap, encore une fois, est habilitée à collecter, consolider, vérifier, valider puis publier les données électorales par le biais du ministre de l’Intérieur.

La seconde ingérence: je parlais d’ingérences multiples. Hier, le ministre de la Défense nationale dénonçait l’ingérence des hackers ivoiriens commettant des violations graves de notre souveraineté numérique au travers de l’application appelée REGAB. Aujourd’hui, nous avons une preuve tangible et réfutable mettant en cause M. Jean Ping et M. Mamadou Diali. Ce dernier est conseiller du président de la République de Côte d’Ivoire. Dans un complot visant à faire démissionner, ce jour, les membres de la Cenap par corruption, cette tentative de déstabilisation d’un organe essentiel à l’Etat en provenance d’une puissance étrangère amie, est inacceptable. Le gouvernement gabonais collabore avec les autorités gabonaises sur cette manipulation touchant le cœur de notre processus électoral. Nous sommes respectueux de notre Code électoral, de nos institutions et de notre Constitution. Cette tentative de faire démissionner les membres de la Commission électorale nationale autonome et permanente ne doit pas entacher le vote des Gabonais. Par la révélation de ces faits, le Gabon et son gouvernement font part de leur inquiétude quant à la sincérité du candidat Jean Ping qui apparait ici comme l’objet instigateur d’une déstabilisation menaçant le processus démocratique engagé, salué par les institutions internationales comme l’Onu, l’UE et l’UA. L’ingérence étrangère où se retrouve le candidat Jean Ping montre bien son intention: bafouer les droits élémentaires des Gabonais par tous les moyens et il l’a dit. Par tous les moyens y compris le moyen de la corruption locale et de la corruption internationale. Par souci d’apaisement, par respect du processus électoral, par respect de la procédure judiciaire, après le rendu des résultats, nous transmettrons ces éléments remis aux autorités gabonaises aux autorités judiciaires nationales et aux instances internationales.

Merci de votre aimable attention.

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