Pour rayer l’excision de la carte: Une Consultation ministérielle sous régionale s’ouvre à Dakar

accide2Trouver les voies et moyens pour éradiquer le phénomène de la mutilation génitale féminine, c’est ce qui motive une rencontre dénommée Consultation sous régionale sur la mise en œuvre de la Résolution onusienne 69/150 interdisant les mutilations génitales féminines. Cette rencontre de deux jours, qui regroupe des experts et des ministres des pays membres de la Cedeao, mais aussi d’autres pays, sera une occasion de discuter sur tout ce qui a été fait pendant 32 ans pour éradiquer ce fléau qui touche les jeunes filles.exision

Le ministre en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfance est revenu sur l’article 4 de la résolution 69/150 qui, selon elle, « exhorte les Etats à condamner, entre autres, les mutilations génitales féminines, qu’elles soient ou non pratiquées dans un centre médical, à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver les filles et les femmes de telles pratiques, en promulguant et en faisant appliquer une loi, une législation interdisant cette forme de violence et à mettre fin à l’impunité », a dit Mariama Sarr. « Nos différents pays sont engagés à l’application de telles mesures », a-t-elle ajouté. Prenant le cas spécifique du Sénégal, Mme Sarr fera remarquer qu’une loi pénalisant les mutilations génitales féminines y est en vigueur depuis le 29 janvier 1999. « En plus de ce dispositif législatif et pénal, différents mécanismes basés sur l’approche droits humains et les normes sociales, la responsabilisation des femmes et des jeunes, le développement formalisé du mouvement d’abandon de l’excision, le dialogue public, inclusif au sein des communautés, la mobilisation des élus locaux, des décideurs sociaux, pour ne citer que ces exemples, ont concouru à faire reculer la pratique de l’excision », a-t-elle indiqué avant de signifier que « l’engagement international autour de la lutte contre les mutilation génitales féminines à travers la résolution 69/150 est une force de lance, mais, il faut reconnaître que les dynamiques régionales et sous régionales constituent le fer de lance ». Mme Sarr d’espérer que cette rencontre soit « un espace d’échanges et de propositions qui vont, certainement, ouvrir de nouvelles orientations en phase avec cette importante résolution onusienne ».

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