Portrait – Gabi Ba initiateur du Festival de Mboumba, l’art dans le sang

Il est l’initiateur du Festival de Mboumba en même temps son directeur. Chanteur, compositeur et professeur de musique, Mamadou Abou Ba alias Gabi Ba est un artiste complet. L’art circule dans ces veines. Lors du lancement de son premier album  » Faandu Safii  » vendredi  dernier à Dakar, votre portail  laviesenegalaise.com s’est intéressé sur le profile de ce natif de Mboumba, localité située dans le Toro, département de Podor. Son enfance à Mboumba, son cursus scolaire, son amour pour la musique et son attachement au Festival de Mboumba, dont il dirige, nous vous dressons le portrait d’un « créateur » .

Son village natal, Mboumba et ses débuts dans la musique

Mamadou Abou Ba de son vrai nom d’artiste Gabi Ba a vu le jour à Mboumba et c’est dans cette commune qu’il a fait ses études primaires par la suite, il est venu à Dakar pour poursuivre son cycle secondaire au lycée Limamou Laye de Guédiawaye. C’est en classe de première alors qu’il lui resté un an pour passer le BAC que le virus de la musique l’a piqué décidant ainsi d’arrêter ses études sans l’accord de ses parents qui voulaient qu’il termine son cursus secondaire.

Mamadou Abou Ba, après avoir fait ses études de musique au conservatoire de Dakar durant deux ans, s’est rapproché du groupe Ngaary Law où il a  appris ses premières notes de musique. D’ailleurs c’est ‘’Ngaary Law’’ qui lui a permis de sillonner le monde pour la première fois en 1995  « Je suis allé en Belgique et en Hollande pour la première fois avec le groupe Ngaary law, une tournée qui m’a ouvert le monde et m’a permis de rencontrer de grands musiciens dans le monde. J’ai automatiquement compris que j’avais un grand rôle à jouer pour la promotion de la culture peulh à travers le monde » a confié Mamadou Abou Ba dans un air mélancolique. Par là, il faut dire que l’artiste commençait déjà à se professionnaliser depuis ses débuts dans la musique.

Membre du Groupe Nakadjé et professeur de musique

Après le Ngaary Law que Mamadou Abou Ba a quitté en 1997, Gabi Ba rejoint le groupe Nakadjé. C’est avec cet orchestre qu’il a beaucoup plus sillonné le monde, joué dans tous les grands spectacles de la planète et fait la une des grands journaux en occident. Il va remporter en 1998, le meilleur groupe africain en création. Mamadou Abou Ba va adapter la musique peulh avec des sonorités africaines. « J’ai compris que la musique peulh devait être réadapté avec tous les instruments. Au sein de Nakadjé on joue toutes  les formes de musique africaine. J’ai également réussi à intégrer plusieurs instruments comme la calebasse dans ma musique », dira-t-il.

Ayant sillonné le monde, pour des recherches, Gabi a commencé à donner des cours dans des écoles européennes. Une façon pour l’artiste de réactualiser ses connaissances et  faire la promotion à travers le monde la culture africaine et peulh en particulier. Après avoir capitalisé une expérience incommensurable Mamadou Abou Ba, vient de mettre un premier album de son nouveau groupe Fulbé Phonics sur le marché international. Cet album composé de 10 titres a été produit en Suisse.

Son attachement au Festival de Mboumba

Panafricaniste, Gabi Ba n’a pas oublié ses racines. En 2010, il décida d’organiser le festival de Mboumba dans son village natal qui deviendra plus tard un grand rendez-vous culturel. Durant ce Festival, Mboumba, niché dans le département de Podor, devient le carrefour de la culture, ainsi, des conférences, des ateliers et de la musique sont organisés à l’intention des populations das le cadre de la sensibilisation, de l’enseignement et de l’épanouissement. En 2013 puis en 2015, Mboumba a vécu au rythme du Festival en présence d’artiste de renom à l’image du roi du Yéla, El Hadji Baba Maal, le roi du Mbalax, Youssou Ndour, Ismaila Lo, Malal Talla alias Fou Malade entre autres.

        Abdoul BABA – laviesenegalaise.com

 

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