Pollution de l’atmosphère à Dakar : Les recommandations sanitaires

La qualité de l’air s’est détériorée,ces trois derniers jours, sur une bonne partie du pays. Un voile de poussière avicié l’atmosphère, relevant plus d’un cyclemétéorologique saisonnier que d’une pollution anthropique, d’après le Centre de gestion de la qualité de l’air.

Selon le journal « EnQuete » qui cite l’Oms, les valeurs guides ne sont pas respectées, dans 92 % des villes où la qualité de l’air est mesurée. Le Sénégal est le seul pays en Afrique de l’Ouest et un des rares dans le reste de l’Afrique à mesurer la qualité de l’air de façon continue et à diffuser les moyennes annuelles de particules (Pm10 et Pm2,5) auprès de l’Oms’’, poursuit le chef du Cgqa sénégalais.Pollution de l'air à Dakar

7 millions de morts annuels à cause de la pollution de l’air

L’organe de santé mondiale donne pourtant des statistiques affolantes. La pollution de l’air est responsable d’un décès sur dix enregistrés dans le monde, selon la directrice du Département de la santé publique, de l’environnement et des déterminants sociaux de la santé à l’Oms, Maria Neira. “Nous pensons en particulier à la combustion d’énergies fossiles, qui contribue grandement à la pollution de l’air. Or, celle-ci tue 7 millions de personnes par an’’, a-telle soutenu en décembre dernier dans une interview avec le journal suisse “Le Temps’’, quelques jours avant l’ouverture de la grand-messe écologique, la Cop de Katowice (Pologne).

Ces chiffres alarmistes sont toutefois tempérés par Aminata Mbow Diokhané qui invite à relativiser et évoque l’argument saisonnier. “L’Oms ne fait pas de classement, mais encourage plutôt les pays à mesurer la qualité de l’air pour informer les populations et aider les pouvoirs publics à mettre en œuvre des stratégies d’amélioration de la qualité de l’air dans leur politique. En résumé, la qualité de l’air de la capitale se dégrade durant la saison sèche, entre mi-octobre et fin avril. Elle est moyenne, voire bonne durant la saison des pluies’’.

Recommandations sanitaires

En cas de pic de pollution, il est recommandé à l’ensemble de la population : de respecter scrupuleusement leur traitement médical en cours, ou de l’adapter sur avis de leur médecin ; de consulter leur médecin en cas d’aggravation de leur état ou apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux). Il est également recommandé d’éviter toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) augmentant de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés ; de veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d’autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l’usage de solvants et surtout la fumée de tabac ; les enfants et les personnes âgées devraient éviter de s’exposer longuement à l’air ambiant pendant la période.

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