Pénurie d’eau – Le Calvaire de Dakar

L’eau ne coule plus dans certains quartiers de Dakar au grand dam des populations. Un délai a été initialement donné pour mettre fin au calvaire des femmes. Au finish, plus de temps annoncé s’est écoulé sans que la situation ne revienne à la normale. Selon les responsables de la Sénégalaise des eaux (Sde) et de la Société nationale des eaux (Sones), cette pénurie s’explique par le non achèvement des travaux de raccordement de l’usine de Keur Momar Sarr.

Cette pénurie d’eau à Dakar n’en est pas à sa première. En 2013, un problème technique au niveau de ce tuyau de Keur Momar Sarr a assoiffé la capitale pendant plusieurs semaines. Outre des couacs notés de temps à autre à l’usine de production de Keur Momar Sarr, Dakar reste confronté fréquemment à un manque d’eau. Certains quartiers n’ont le liquide précieux qu’à des heures tardives de la nuit. Les forages érigés ça et là n’ont pas réglé grand-chose. L’usine de dessalement de l’eau de mer, la troisième usine de traitement de Keur Momar Sarr dénommé Kms3 sont entre autres solutions préconisées par les autorités étatiques pour sortir de l’ornière.

Différentes dates ont été données par les autorités en charge de l’approvisionnement en eau de Dakar sans qu’une solution définitive ne soit apportée. Ce 20 juillet 2018 en est une autre échéance. Elle devra être le véritable point d’achèvement des travaux de l’usine de Keur Momar Sarr pour éviter que la population dakaroise ne soit pas replongée dans les mauvais souvenirs et autres désagréments de 2013.

En mai dernier, à la veille des opérations, en visite à l’usine de Keur Momar Sarr, les autorités avaient estimé la durée des travaux à moins d’une semaine. Malgré tout, des quartiers comme les Parcelles Assainies, Niary Tally sont toujours sans eau. Et la situation reste toujours difficile pour les consommateurs même si le ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye avait annoncé le transfert de la quantité d’approvisionnement des zones maraîchères vers les zones impactées. «La pénurie s’atténue. Si vous allez dans les points les plus touchés, aux Parcelles Assainies par exemple, il y a une amélioration parce que tout simplement nous avons pu réguler l’eau qu’on distribuait aux maraîchers et qui représentait un volume de 20.000 m3», avait-il-dit. 

Toutes ces solutions palliatives prendront fin au cours de ce mois de juillet de l’avis des autorités. En effet, le Premier ministre lui aussi avait estimé qu’à partir de ce 20 juillet, la situation reviendra à la normal. «La situation va beaucoup s’atténuer à partir du 20 juillet au plus tard. Le même agenda va se poursuivre pour le mois d’août. Il y a des forages qui sont terminés, mais qui sont en cours d’équipement à Tassette. Ce qui va nous permettre de mobiliser encore un volume assez important, qui sera injecté au niveau de Thiès pour être effectivement refoulé sur Dakar. (…) Et la deuxième phase de Bayakh, c’est-à-dire les forages de Thieudeme, sera mise en œuvre au plus tard au mois de septembre. 

Aux dernières nouvelles, le Ministre de l’hydraulique, Mansour Faye assure que le réseau sera moins perturbé à partir du 20 juillet. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a effectué, ce jeudi 19 juillet, une visite sur le site à Pout. 

Selon le ministre, les effets de cette première phase de ce programme spécial d’amélioration de l’alimentation en eau potable de Dakar vont se faire sentir dès ce vendredi 20 juillet dans certains quartiers de Dakar. Et à terme, la question du déficit sera réglée « définitivement » d’ici la fin de l’année. Parce qu’il permettra de mobiliser au moins 94 000 mètres cubes d’eau supplémentaires par jour.

 

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