PAIX EN CASAMANCE : Les rebelles vers l’unité

L’ accalmie notée depuis plusieurs mois dans le Sud du pays pourrait aboutir à la fin du conflit casamançais. Si l’on en croit Jeune Afrique, le processus de réunification des différentes fractions armées qui composent le Mouvement des forces démocratiques de Casamance commence à porter ses fruits. Mouvement des forces démocratiques de Casamance

Après dix ans de rivalité exacerbée, César Atoute Badiate, le commandant du Front sud, et Salif Sadio, celui du Front nord, ont renoué le dialogue depuis quelques mois à travers des émissaires. “Une rencontre est encore impossible car leurs divergences sont toujours profondes mais, au moins, ils recommencent à se parler”, explique un cadre du MFDC.

D’après le magazine panafricain, les médiateurs externes ne sont plus les bienvenus dans les différents maquis, où l’on entend désormais laver son linge sale en famille. Nos confrères d’ajouter que la crise postélectorale gambienne et le départ de Yahya Jammeh en janvier ont contribué à rapprocher les différents rebelles, lesquels se sont engagés à se défendre mutuellement en cas d’offensive contre l’un d’eux. L’objectif des rebelles, d’après JA, est d’organiser des “assises inter-MFDC” dès que possible, afin de parler d’une seule et même voix face aux autorités de Dakar.

D’ailleurs, en février dernier, Robert Sagna se montrait optimiste par rapport au retour de la paix. “Je pense que nous avons fait des pas importants. La situation est loin de celle des années 90. Ce n’est pas une paix définitive mais, nous sommes en train de la consolider. Car, dès son arrivée au pouvoir, le Président Macky Sall a tendu la main et cela a été accepté par l’ensemble des fractions dissidentes, même s’il y a des fossoyeurs de la paix”, soutenait le leader du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance.

Selon lui, c’est la première fois que la population est impliquée dans le processus de paix. Un processus qui, d’après Robert Sagna, est facilité aussi par le dépôt des armes ainsi que la participation de Salif Sadio qui avait envoyé des délégués aux différentes rencontres. “Les choses se sont améliorées et l’espoir est permis”, avait conclu l’ancien maire de Ziguinchor.

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