Ousmane SONKO sur les contrats avec Total : «Ils ont bradé à vil prix les intérêts du Sénégal»

Le leader de Pastef affirme que ses craintes viennent d’être confirmées, après la publication des Contrats de recherche et de partage de production liant l’État et la multinationale française Total autour des blocs pétroliers et gaziers de Rufisque Offshore profond et Ultra Deep Offshore. «J’ai examiné ces contrats et, comme on le soupçonnait, j’ai découvert qu’ils sont les plus léonins et les plus scandaleux jamais consentis par le Sénégal. Boun Abdallah Dionne et Macky Sall, après avoir poussé Thierno Alassane Sall à la démission, ont bradé à vil prix les intérêts du Sénégal. La sous préfecture a encore une fois obéit à sa métropole, au détriment de son peuple et ses intérêts», écrit le député sur sa page facebook.

Depuis des mois, de nombreux opposants et même des organisations de la société civile réclament la publication de ces contrats. «Le Gouvernement du Sénégal, après des mois de rétention, a fini par céder à la pression en publiant hier, les Contrats de recherche et de partage de production liant l’État et la multinationale Total autour des blocs pétroliers et gaziers de Rufisque Offshore profond et Ultra Deep Offshore», poursuit Ousmane Sonko qui promet de revenir sur cette affaire, ainsi que sur d’autres dossiers, par un point de presse après le 19 avril. Pour éviter la dispersion par rapport à l’urgence frontale de l’heure, dit-il.

Car, selon lui, l’heure est à la lutte contre le projet de loi sur le parrainage qui sera voté le jeudi 19 avril, une loi catégoriquement rejetée par l’opposition et la société civile qui accusent le président de la République de chercher une astuce pour se maintenir au pouvoir. «Chers compatriotes, ne vous y méprenez surtout pas, c’est à cause des innombrables cas de gouvernance scandaleuse de son régime que Macky Sall ne lésinera sur aucun moyen pour se maintenir au pouvoir: par la manipulation constitutionnelle et législative, l’instrumentalisation de la justice pénale et constitutionnelle, l’aliénation de l’administration, la corruption de segments sociaux de tous ordres, la répression policière sauvage», affirme Ousmane Sonko. Et d’après lui, ce qui s’est passé avant-hier avec l’agression contre les enseignants à Ziguinchor en est une énième illustration. «N’a-t-il pas dit à une haute autorité, dont je tais le nom: ‘les Sénégalais ne connaissent que le rapport de force, je gouvernerai par la dictature’», révèle le député qui estime que c’est aux citoyens de lui opposer une force supérieure, celle de la souveraineté populaire. «Chers compatriotes, le 19 avril est une date fatidique qui met chaque citoyen face à un choix simple: laisser Macky Sall imposer sa dictature et se donner les moyens de perpétuer un régime incompétent, népotiste, corrompu et sans patriotisme aucun ou mettre un terme à cette calamité qui dure depuis six ans, c’est-à-dire trop longtemps pour un pays comme le nôtre!», conclut le leader de Pastef.

Charles Gaïky DIENE – Walf

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.