Opinion d’un Apériste de Matam : « La réalité c’est que le bas peuple va mal politiquement »

Au nom de tous les envoyés à Dache (Par Ousmane Gueye APR Dondou)

J’ai longtemps hésité en voulant écrire  ce  soupir, quand bien même, je crois avoir dit la vérité sur le traitement réservé à tous les fidèles militants oubliés. Parfois, rester dans un parti politique, c’est savoir critiquer. Il est temps d’élever la voix pour combattre cette injustice rampante.

Monsieur le secrétaire général de l’APR, l’heure est grave comme aiment le  dire les grévistes.

Je ne suis pas en train de dire pis que pendre mais, sachez que ce que l’on vous dit sur le fonctionnement du parti est loin d’être la réalité sur le terrain. La réalité c’est que le bas peuple va mal politiquement. Il en a marre de certaines  pratiques fallacieuses et de l’absence de considération.

(A l’image du « Dannde mayo nord » et particulièrement notre zone qui regorge de plusieurs potentialités. Un village comme Dondou qui est le plus peuplé de la Commune de Bokidiawe avec plus de dix mille habitants et une diaspora aussi importante surtout en France et qui  a fait un score de plus de mille voix pendant la présidentielle dans les sept bureaux de vote ne mérite pas ce sort).

La solidarité n’existe pas ; n’existe qu’une coalition d’égoïsmes. Chacun reste avec les autres pour se sauver soi même. Les soi- disant leaders pour ne pas dire dealers ne vous aident pas à fidéliser les militants.

Dans leur manière de vivre et de faire, tout est  faux. Quand ce ne sont pas les bureaux hermétiquement fermés et ou un chien méchant devant la porte c’est juste des portables fermés. Ils nous balancent vers la Sonatel cyniquement. Mieux ce qui se dit sur les plateaux de télévisions ou dans les ondes des radions n’est que mirage.

Pourtant, ils pouvaient, eux, les opportunistes, eux, les usurpateurs vous épargner de toute cette énergie à présenter aux sénégalais toutes les belles réalisations depuis votre accession au pouvoir. Ils auraient dû le faire car vous êtes sur la bonne voie qui est celle d’un Sénégal Emergent. Votre leadership est incontestable et  vous faites la fierté du continent.

 Mais, dans  quoi sont-ils pertinents ?

Des querelles de bas étage, de borne fontaine. Chacun revendique la proximité avec le Président et use de cette dernière pour fragiliser le parti au lieu de le massifier.

Pourtant, nous aussi, nous vous avions accueilli à bras ouvert chez nous avec des discours pertinents et des actes de fidélité indéniables.

Pourtant, vous nous aviez répondu aimablement et avec une espérance à ne pas douter quand il s’agissait de tout faire pour élargir notre parti.

Nous avions très tôt compris qu’il ne suffisait pas  de dénoncer l’injustice mais qu’il fallait donner sa vie pour la combattre et nous l’avions fait.

Une complicité existait à travers des messages et des appels.

Certes, les réalités ont changé avec le nouveau statut qui fait notre fierté mais cela n’empêche qu’il faut penser aux militants d’ hier.

Monsieur le Président, toute tolérance devient à la longue un droit acquis,

c’ est pourquoi, nous vous réitérons notre engagement tout en vous rappelant que nous sommes également capables de servir autrement le pays à vos cotés.

Ce qui nous écœure c’est de voir nos propres adversaires d’ hier bénéficier des avantages du pouvoir alors que les compétences sont là.

Monsieur le Président, vous aider c’est valoriser vos militants qui continuellement pourront être votre porte parole à la base.

Nous sommes fatigués d’être dans la peau des opposants.

Nous sommes épuisés de jouer le rôle d’un berger face à un troupeau agité par des loups. Les prairies marron  sont envahies jusqu’ aux coins les plus reculés du pays par des opposants imitateurs de votre stratégie.

Nous travaillons Tous pour le parti mais une atmosphère de haine et de mépris règne entre les militants jusqu’à l’étiquetage.

A l’heure d’aujourd’hui, aucune zone n’est épargnée par les envahisseurs et si l’on n’en prend pas garde, des surprises énormes peuvent jaillir.

Personne ne maîtrise personne seulement l’honneur et l’orgueil existent jusqu’ à présent chez certains.

Monsieur, le président  dites aux dealers plutôt aux leaders que la meilleure  manière d’acquérir la sympathie d’une personne c’est de la considérer.

Le monde change, le monde bouge et il est présentement  temps de savoir qu’on a toujours besoin d’un plus petit que soi comme disait la Fontaine.


Ousmane Gueye

 APR Dondou

 

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