Nécrologie : L’ancien président français Jacques Chirac est décédé

L’ancien président de la République Jacques Chirac est mort jeudi 26 septembre. Il était âgé de 86 ans.  Jacques Chirac est mort, jeudi 26 septembre, a annoncé sa famille. Âgé de 86 ans, l’ancien président de la République (1995-2007), victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2005 et très affaibli ces dernières années, ne faisait plus d’apparition publique. Avec sa mort, c’est une page de la Ve République, dont il fut le cinquième président, qui se tourne.

Conseiller municipal, conseiller général, député, ministre, Premier ministre, maire de Paris et enfin président de la République, Jacques Chirac a gravi un à un les échelons qui mènent au sommet de l’État. Le président de « la fracture sociale » a passé 12 années au palais de l’Élysée, un « règne » marqué par quelques coups d’éclat mais aussi par des trahisons et des reculades.

Le jeune Jacques Chirac remporte sa première élection en 1965 comme conseiller municipal de Sainte-Féréole, une petite ville de Corrèze, un département dont il sera élu député en 1967.

Mais le premier haut fait de sa carrière politique survient en 1974, lorsque le jeune ministre, promis à un bel avenir, quitte le camp du candidat officiel, Jacques Chaban-Delmas, pour rallier le camp de Valery Giscard d’Estaing. Élu président de la République, « VGE » le nomme Premier ministre. Leur entente est de courte durée et Chirac démissionne après avoir passé deux années à Matignon. Les relations entre les deux hommes seront dès lors toujours placées sous le signe de la méfiance, voire du mépris.

Un long chemin vers le pouvoir

Premier ministre démissionnaire, Jacques Chirac roule désormais pour lui-même et met au point une machine de guerre qui doit lui permettre de s’emparer du pouvoir. Son parti, le Rassemblement pour la république (RPR) est lancé en grande pompe en 1976.
Il n’arrive qu’à la troisième place de la présidentielle de 1981, derrière François Mitterrand et son meilleur ennemi, Valery Giscard d’Estaing. Il accède néanmoins une nouvelle fois au poste de Premier ministre après les législatives de 1986, qui ouvrent une période de deux années de cohabitation.

C’est dans son costume de Premier ministre qu’il affronte à nouveau François Mitterrand à la présidentielle de 1988. Le débat télévisé entre les deux hommes, passé à la postérité, tourne à l’avantage du président en exercice.
Chirac est à nouveau battu et se met alors en quête d’une base arrière pour reconstituer ses forces. Il jette son dévolu sur Paris, dont il devient maire en 1989.

En 1995, le temps de la présidentielle revient avec son lot de luttes intestines. Le nouveau Premier ministre de cohabitation, Édouard Balladur, bientôt rejoint par Nicolas Sarkozy, se présente face à lui à droite. Au terme d’une lutte fratricide, Chirac devance son rival et affronte Lionel Jospin au deuxième tour. Il s’impose avec plus de 52 % des suffrages autour du thème de la « fracture sociale » et accède enfin à la présidence de la République. La victoire sera cependant de courte de durée : deux années plus tard, alors que le climat social est particulièrement tendu, il décide de dissoudre l’Assemblée nationale, convoquant de nouvelles législatives qui voient la gauche l’emporter. Il nomme alors Lionel Jospin au poste de Premier ministre.

Par le passé, il avait été hospitalisé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris pour une infection pulmonaire en 2010, décembre 2015 et septembre 2016.

  Avec France 24

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