Moustapha Diakhaté se prononce sur « l’allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition »

L’éventualité d’une allocation de fonds au chef de l’opposition n’enchante pas l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (By), qui estime selon Sud Quotidien que cela irait à l’encontre de la politique de réduction du train de vie de l’Etat, initié par le chef de l’Etat, Macky Sall. Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhaté est revenu sur l’urgence de l’heure au profit de l’opposition.

Comme sur beaucoup de décisions et autres mesures du régime en place sur lesquelles il a marqué son désaccord, comme par exemple celle relative aux factures téléphoniques de l’Etat ou encore la mesure les anciens permis de conduire, l’ancien président du groupe parlementaire de la Benno Bokk Yakaar (Bby) s’est encore démarqué de l’éventualité d’une allocation de fonds politiques, tel qu’ébruiter par le député Mamadou Lamine Diallo. Le leader du mouvement Tekki avait révélé que le chef de l’Etat, Macky Sall est prêt à allouer une somme de 2 milliards FCFA au chef de l’opposition. Une éventualité pour lequel Moustapha Diakhaté oppose son véto.

Dans un post sur sa page Facebook, et intitulé «Allocation de fonds politiques au Chef de l’opposition : une rente anachronique, à éviter absolument», l’ancien député trouve que cette mesure serait «un pied de nez à la politique de réduction de la dépense publique prônée par le Président de la République». Pire encore, il est reste convaincu qu’une telle disposition «immole la crédibilité de la politique de rationalisation des dépenses de l’Etat».

Autres arguments, il soutient que ce serait inapproprié d’accorder une telle manne financière au chef de l’opposition, au moment où l’Etat procède «à des coupes substantielles sur la facture téléphonique de ses agents et de baisse drastique d’autres dépenses de fonctionnement de l’administration». Poursuivant sa diatribe contre une telle possibilité, le responsable politique de l’Apr estime qu’en donnant un seul franc au cabinet dudit chef de file de l’opposition «c’est une autre façon d’accréditer l’idée selon laquelle la classe politique sénégalaise a la main libre dans la caisse de l’Etat».

Par conséquent, Moustapha Diakhaté estime que l’urgence se trouve ailleurs. A son avis «l’urgence n’est pas de désigner un Chef encore moins de financer son cabinet à une l’opposition aussi fragmentée, aussi morcelée, aussi balkanisée mais de doter le Sénégal d’une puissante loi rendant inaliénables et imprescriptibles les droits de l’opposition».
A titre d’exemple, il citera le fait que l’opposition soit consultée «sur les grandes préoccupations nationales sur lesquelles ils doivent se prononcer», ou encore qu’elle dispose d’un «libre accès aux informations par voie d’audience spéciale dans les ministères et administrations publiques», sans oublier «un libre accès des partis de l’opposition aux médias d’Etat au même titre et dans les mêmes conditions que les partis de la majorité»

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