Mort du jeune conducteur de moto jakarat Amadou Lamine Koita : l’autopsie conclut une  »mort naturelle »

Le résultat de l’autopsie du corps du jeune conducteur de moto taxi Amadou Lamine Koita, décédé lundi à Fatick, a conclu à une « mort naturelle’’, a appris l’APS mercredi de source judiciaire.

« L’autopsie a révélé une mort naturelle à la suite d’une cardiopathie volontaire et ischémique décompensée », selon des résultats de l’autopsie du corps d’Amadou Lamine Koita.

Lamine Koita, un jeune conducteur de moto taxi « Djakarta » âgé de 26 ans a perdu la vie lundi à l’hôpital des suites d’une « bavure policière » présumée exercée sur lui vers le rivage du cours d’eau de la ville, selon des témoignages recueillis auprès des amis et parents du défunt.

Une version rejetée par une source policière ayant requis l’anonymat : « Nous avions reçu vers 11 heures une signalisation d’un citoyen portant sur des jeunes qui fumaient du chanvre indien près de l’arène de lutte du quartier Mboubane de Fatick ».

L’annonce de la mort du jeune homme a été suivie lundi de heurts ayant entrainé le blocage pendant d’une demi-heure de la route nationale. Dans l’expression de leur colère, les manifestants ont saccagé et brulé des engins mobiles et des pneus à travers plusieurs artères de la commune, ainsi qu’un camion de ramassage d’ordures appartenant à la mairie.

Les protestataires ont été ensuite dispersés par les éléments de la police urbaine de Fatick.

« Il y a absence de signe traumatique et de trace de violences », note le certificat de genre de mort établi.

L’autopsie a été effectuée le 11 février 2020 à l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar par le professeur Ibou Thiam, et le docteur Majib Gaye, selon la même source.

Après autopsie, le corps a été acheminé de nouveau, à la morgue de l’hôpital régional de Fatick en attendant son enterrement prévu ce mercredi à 17 heures au cimetière musulman de Peulgha, a-t-on appris de la famille du défunt.

Convoquée à la brigade de gendarmerie de Fatick, pour prendre connaissance, des résultats de l’autopsie, la famille a rejeté ses résultats en campant sur sa position.

« Notre enfant a été battu à mort par des éléments de la police de Fatick par conséquent, il n’y a pas de mort naturelle », a soutenu la tante de la victime Astou Baal Seck.

« Nous ne sommes pas convaincus de ses résultats de l’autopsie. Tout de même pour l’instant nous allons enterrer dignement notre fils et continuer notre combat pour que justice se fasse », a-t-elle promis.

Aps

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