Matam : Thierno Samassa, le marabout qui a décidé d’investir dans la terre

Le Marabout Thierno Samassa de Matam et vingt jeunes d’un groupement de la capitale régionale ont refusé la fatalité du chômage et ont décidé de lutter contre les affres de l’oisiveté.

Selon Le quotidien national « LeSoleil« , Thierno Mouhamadou Samassa est un marabout entreprenant qui a refusé de se contenter de son tapis de prière et de son chapelet et a décidé d’investir dans la terre.

Dans la commune de Matam, le Gie Weltaré et le chef religieux Thierno Samassa ont développé des fermes piscicoles qui restent des modèles du genre dans tout le Fouta, indique « LeSoleil ». « Pour l’instant, ces deux fermes sont les plus importantes dans toute la zone », souffle le Dr Maguette Bâ, Directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana) qui apporte un soutien technique et matériel à ces deux projets.

La ferme piscicole du marabout Thierno Samassa, elle a été aménagée en 2015 avec l’appui de l’Ana pour les aspects techniques et la Saed dans la logistique, à Diacksao, à quelques kilomètres du centre de la commune de Matam. Elle est composée de cinq étangs alimentés en eau par un bras du fleuve Sénégal. Les étangs ont été empoissonnés par l’Ana avec 20.000 alevins de 20 à 29 grammes. En plus des alevins, l’Ana a mis à la disposition du chef religieux 3,5 tonnes d’aliments. Quelques-uns de ses disciples assurent le suivi des élevages avec l’assistance de l’Ana. Si tout se passe bien, cette ferme produira 12 tonnes de poissons sur l’année.

Quant à la ferme piscicole des jeunes de Matam, celle-ci est de type cages flottantes. Elle est mise en place par le projet de la Fao qui promeut la création d’emplois décents pour les jeunes dans le domaine de l’aquaculture. Le ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne est la tutelle institutionnelle et l’Ana en assure la coordination et la mise en œuvre avec la sélection du site, la confection des cages, la formation des jeunes, l’empoissonnement et le suivi. La ferme bénéficie également d’une petite unité de fabrique d’aliment. Le coût global du projet est estimé à 25 millions de FCfa.

Les cages ont été empoissonnées le 23 janvier dernier avec 60.000 alevins de poids moyen de 15 grammes. La période d’élevage dure six mois au bout de laquelle il est attendu une récolte 17,5 tonnes de poissons. Sur l’année, cela donne 35 tonnes. A raison de 1000 FCfa le kilogramme, ces jeunes pourront se retrouver avec un chiffre d’affaires de 35 millions de FCfa par an.

laviesenegalaise.com Avec LeSoleil

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