MATAM : Pasteurs et agriculteurs fortement stressés par la longue pause pluviométrique

L’hivernage 2018, qui a pourtant semblé bien démarré, évolue avec des fortunes diverses du Nord au Sud du Sénégal, en passant par les régions centres. En effet, après les fortes pluies, accompagnées de vent violent, qui ont arrosé tout le pays ou presque, le 27 juin dernier, causant d’énormes dégâts un peu partout avec du bétail décimé dans plusieurs régions, des maisons endommagées en Casamance, il s’en est suivi une longue pause pluviométrique dans une bonne partie du territoire national. Même si la situation semble revenir à la normale, avec le retour des précipitations dans plusieurs zones notamment au Sud du pays, au Centre, entre autres, ces derniers jours, pasteurs et agriculteurs restent fortement stressés par cette longue pause pluviométrique. Alors que les services du développement rural rassurent que ce déficit n’impacte pas l’agriculture. Sud Quotidien fait le point sur la situation à Matam.

L’hivernage 2018 qui s’est distingué par une fréquence de pluie normale dès les premiers jours du mois de juin a perdu de son intensité du fait d’une longue pause pluviométrique qui a fini d’installer l’inquiétude chez le monde paysan. Particulièrement à Matam.

Les cultures du diéri, qui représentent la grande partie de la production céréalière de la région, se trouvent de plus en plus menacées par un manque d’eau pour leur développement.

«Si on part d’Est en Ouest, on assiste à une dégradation de la situation. Au niveau des localités d’Orkadiéré, Waoundé, Hamady Ounaré, on se retrouve avec des plants qui sont au stade montaison ou épiaison. Par endroit, l’arachide tout comme le niébé sont au stade de floraison avec cependant un remarquable stress hydrique», explique le chef de service régional de l’agriculture.

Selon M. Camara, «cette année est spéciale, on a un hivernage plus déficitaire que normal sur l’étendue du pays même si pour la région de Matam, on est dans une situation normale à déficitaire. On avait eu un bon départ jusqu’à la fin juin, un bon hivernage comparé à celui de l’année dernière et aux autres zones du Sénégal mais la situation de pause de plusieurs semaines qui perdure dans le temps suscite inquiétudes».

Il reste évident qu’en l’absence de pluie, on pourrait assister à une forte dégradation des cultures surtout dans les localités du Bosséa et une grande partie des terres du département de Podor (région de Saint Louis) où faute de pluies conséquentes, les pousses sont encore au ras du sol.

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