Massamba Diop tue son amante française : « Je lui ai asséné 7 coups de couteau »

Triste est le sort de cette française assassinée par son amant à coups de couteaux ! Les travaux forcés à perpétuité ont été requis hier, devant la Chambre criminelle de Dakar, pour l’assassinat d’Emilie Diss. Le gardien Massamba Diop, accusé dans cette affaire, va être édifié sur son sort le 21 novembre prochain si l’on en croit au journal « EnQuête » dans sa livraison du jour. 

Qui se lève avec colère se couche avec dommage”. Ce proverbe turc, Massamba Diop dit Bathie l’a appris à ses dépens. Il a comparu hier devant la Chambre criminelle de Dakar, pour avoir mis fin aux jours de la Française, Emilie Diss. “J’entretenais avec elle des relations sexuelles. Un jour, elle m’a révélé qu’elle avait le sida et qu’elle m’avait contaminé. J’étais très remonté contre elle. Pour me venger, j’ai attenté à sa vie”, avait déclaré l’inculpé devant le magistrat instructeur. Cet acte lui a valu un placement sous mandat de dépôt, depuis le 23 mars 2012.

“Je lui ai asséné 7 coups de couteau”

Né le 11 juillet 1983 à Yeumbeul, l’accusé, marié et père de 2 enfants, a expliqué hier à la barre le début de sa relation avec Diss. “Nous nous sommes rencontrés dans le quartier. Je lui ai dit qu’on me payait 40 000 F CFA comme gardien. Par la suite, nous avons sympathisé et on a commencé à entretenir des relations sexuelles.

Elle m’avait promis de m’acheter une pirogue à 5 millions, car elle voulait m’aider lorsque je lui ai dit que j’avais perdu mes parents”, a déclaré cet ancien pêcheur et non moins militaire libéré. Avant de continuer : “Lorsque je lui ai fait part de ma maladie, elle m’a donné des médicaments en m’avouant tout. Dans ma tête, je me disais que j’avais le Sida. Les jours passaient et je devenais de plus en plus nerveux.

Le jour des faits, on s’est vus et je lui ai demandé de me laisser tranquille, car elle avait détruit ma vie. Aussitôt, elle a voulu m’attaquer. Je l’ai fauchée et elle est tombée. Je lui ai asséné 7 coups de couteau.” Non sans préciser que la victime l’avait provoqué. “Je n’avais pas l’intention de lui ôter la vie. Le couteau fait partie de mes outils de travail. Malgré cela, le parquet a requis les travaux forcés à perpétuité à son encontre. Selon lui, le sieur Diop a entretenu à 3 reprises des relations sexuelles avec Emilie et a attendu la nuit, à l’heure où la victime était seule chez elle, pour la tuer.

Aussi, a-t-il ordonné la confiscation de l’arme saisie. “Cette mort est l’œuvre de Massamba Diop, mais, on ne peut parler de préméditation. Car ce jour-là, il revenait de la boutique et ils se sont rencontrés fortuitement. Des témoins ont entendu les deux parties se disputer. Et cette dispute a dégénéré.

C’est quelqu’un qui a agi sous l’effet de la colère. S’il avait préparé son acte, la logique voudrait qu’il aille la trouver dans sa maison, toute seule”, a soutenu l’un des avocats de la défense. Son confrère a révélé que la seconde fille de la victime est née en 1965.“La vieille dame l’a appâté. Elle a elle-même promis de le prendre chez elle comme gardien avec un salaire de 150 000 F CFA.

Elle voulait profiter de lui.” Ainsi, les conseils ont plaidé une application bienveillante de la loi pénale. “Il avait tous les signes cliniques qui pouvaient lui faire croire qu’il avait le Sida. Il était dans le désarroi”, ont-ils insisté. Délibéré, le 21 novembre.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.