Marche du 14 octobre : Va t-on vers une confrontation entre le pouvoir et l’opposition

Le Préfet demande le changement d’itinéraire, Manko Wattu Senegaal refuse, ça sent la confrontation, s’exclament nos confrères de leral net! Va-t-on vers une confrontation entre l’opposition et le pouvoir demain vendredi ? Tout porte à le croire. Le Préfet de Dakar a convoqué les responsables de Mankoo Wattu Senegaal pour leur édifier de la décision qu’il a prise à propos de la marche du vendredi 14 octobre 2016.

Selon le coordonnateur de la coalition Malick Gackou qui s’exprimait au sortir de cet entretien, l’autorité a brandi un arrêté du ministre de l’Intérieur du 20 juillet 2011 qui interdit « toute manifestation à caractère politique de l’avenue Malick Sy au Cap Manuel 20 ». Une manière de leur dire que la marche est certes autorisée, mais l’itinéraire doit être changé. Une décision qu’ils ont rejetée, avant de quitter son bureau.

« Nous avons dit au préfet que cet arrêté est irrégulier parce qu’il est totalement en porte à faux avec les droits constitutionnels des citoyens. C’est la raison pour laquelle , nous le refusons. En conséquence de quoi, nous maintenons notre marche dans la trajectoire demandée. C’est à dire, de la place feu Doudou Ndiaye Rose (Rts),en passant par les avenues Malick Sy, Blaise Diagne, Jean Jaurès pour terminer à la place Washington, devant le ministère de l’intérieur »,a expliqué à la presse Malick Gakou.

« Cet arrêt d’Ousmane Ngom n’est qu’un alibi. Cet arrêté interdit des manifestations au niveau de Dakar-Plateau. Combien de manifestations prévues hors de cette superficie ont été interdites? Il y a trois jours les organisations de la société civiles ont voulu manifesté à la place de l’Obélisque qui est à des kilomètres de cet endroit. Cette manifestation a été interdite. Depuis 2012, les manifestations sont interdites et les manifestants violentés. Chaque fois qu’une manifestation a été encadrée, elle se déroule de façon pacifique quelque soit le nombre de participants. Mais quant elle est interdite, les gens s’y opposent et il y a grabuge. Donc s’il y a demain des problèmes dans ce pays que le pouvoir se tient pour responsable », tempête de son côté Mamadou Diop Decroix.

Affichant la même détermination que son camarade, le leader du Grand Parti, Malick Gackou, invite l’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires pour que leur marche se passe dans de bonnes conditions. « Nous sollicitons de l’Etat et de l’administration l’encadrement de la marche conformément à notre droits constitutionnel. Nous n’accepterons à personnes le choix de délimiter nos droits constitutionnels, et plus rien ne sera comme avant dans ce pays. Il faut que l’Etat respecte les citoyens et que les citoyens respectent la Constitution . C’est la raison pour laquelle nous laçons un appel au peuple sénégalais à se mobiliser pour marcher dans la paix », a-t-il lancé.

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