Mamadou Lamine Loum répond à Macky Sall : « Il ne peut pas y avoir de réserve sur la signature de la Charte de gouvernance démocratique »

Invité ce dimanche à l’émission Grand Jury, l’ex-Premier ministre a réagi aux propos du chef de l’Etat pour qui la Charte de gouvernance démocratique des Assise nationales n’est ni la Bible, ni le Coran, ni la Torah. Tout d’abord, il a donné raison au président de la République qui n’affecte aucun coefficient de sacralité à cette charte. « C’est des écritures profanes et tout à fait laïcs qui prennent en charge les inspirations des citoyens sénégalais en un moment donné », concède l’ex-collaborateur du président Abdou Diouf.

Cependant, maintient Mamadou Lamine Loum : « Il ne peut pas y avoir de réserve sur la signature de la Charte de gouvernance démocratique. C’est un contrat d’adhésion comme celui que vous signez avec la SENELEC. Vous ne pouvez ajouter aucune virgule. Vous ne pouvez changer aucune virgule. Il faut que ce débat s’arrête parce qu’il n’a pas de sens ».

Amené à revenir sur les circonstances dans lesquelles le candidat Macky Sall, devenu président de la République, a signé cette charte, M. Loum a répondu : « Le président Macky Sall fait partie des premiers signataires de la Charte de gouvernance démocratique… le 29 mai 2009, soit cinq jours après la restitution des travaux des Assises nationales, soit bien avant l’immense majorité des 140 partis, associations et personnalités qui étaient membres des Assises. J’étais présent à la séance de signature. Le protocole de signature n’ouvre pas droit à une possibilité de réserve ».

« Dix après, on est bien loin du compte », regrette le modérateur des Assises nationales sur les ondes de la Rfm.

« Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide », relance Mamadou Ibra kane. « Il n’est pas plein au quart, disons, pour être généreux. Les principes et l’esprit des Assises nationales nationale, ce sont des principes tels que l’éthique, l’équité, le traitement impartial, la justice…Quand on fait le point dans tous les secteurs, on se rend compte qu’en relisant le diagnostic, on se retrouverait à peu près avec le taux que l’on avait en 2008. Y a un écart important, à la norme qu’il faudra analyser », a éclairé M. Loum.

Cependant, suggère le modérateur, il ne faut pas restreindre la responsabilité à la personne de Macky Sall. Ainsi, pense-t-il, sans les nommer, que Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng… doivent travailler à l’application des recommandations issues des Assises nationales.

M. Loum a rappelé que durant les mois qui ont suivi son élection en 2012, le chef de l’Etat a plusieurs fois fait référence à la prise en charge des conclusions contenues dans ce document de 200 pages, comme cela avait été annoncé dès le premier discours du successeur de Me Abdoulaye Wade.

« Je ne suis pas candidat à la présidentielle de 2019 »

Interrogé sur ses ambitions lors de la prochaine Présidentielle, prévue en février 2019, Monsieur Loum précise. « Non je ne suis pas candidat à l’élection présidentielle de 2019. Je n’ai pas d’ambitions personnelles pour la république, j’ai servi la république pendant un quart de siècle, quand on viendra me chercher je dirai non, comme je l’ai toujours fait » a déclaré, ce Dimanche, l’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, à l’émission Grand Jury de la Rfm.

Tension financière au Sénégal

Sur le plan économique, Loum a réagi suite à la sortie, du ministre du Budget, soutenant que les caisses de l’Etat sont liquides et qu’il n’y a pas de problème d’argent au Sénégal.
« Il y a une tension financière au Sénégal, les écoles privées, les étudiants, les entreprises, les bailleurs de l’Etat le sentent » a déclaré ce Dimanche à l’émission Grand Jury de la Rfm, l’ancien Premier Mamadou Lamine Loum.


  • laviesenegalaise.com Avec Dakaractu et Igfm
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