Maintien de la paix des Nations unies : Macky Sall appelle l’ONU à repenser la doctrine

Le président sénégalais, Macky Sall, a invité lundi la communauté internationale à ’’repenser sérieusement’’ la doctrine du maintien de la paix des Nations unies.

« Face aux nouvelles menaces, les missions classiques de maintien de la paix ne sont plus adaptées. C’est le cas notamment avec la MINUSMA au Mali, sans doute l’une des missions de paix les plus meurtrières pour les casques bleus’’, a-t-il estimé à à l’ouverture de la quatrième édition du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité.Regardez en direct le Forum de Dakar 2017, Macky Sall

Il a ajouté : « L’heure me semble venue de repenser sérieusement la doctrine du maintien de la paix des Nations Unies. On ne peut maintenir la paix là où elle n’existe pas, là où il faut plutôt la rétablir en combattant des groupes dont la violence est le seul mode d’action’’, a-t-il dit.

La quatrième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouverte lundi au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), en présence de trois chefs d’Etat africains.

Outre le président sénégalais Macky Sall, ses homologues du Rwanda Paul Kagamé et du Mali Ibrahima Boubacar Keïta prennent part à cette rencontre.

Dans la lutte contre le terrorisme, le président Sall a souligné que « l’échange de renseignement et sa coordination’’ sont indispensables.

‘’Nous devons intégrer davantage les risques liés aux Etats faillis. Chaque fois qu’un Etat est affaibli d’une façon ou d’une autre, chaque fois que ses ressorts sont cassés, le vide se crée, le chaos et l’insécurité s’installent. L’Etat failli offre un sanctuaire de rêve pour tous les réseaux mafieux et criminels, y compris ceux de l’émigration clandestine, parce qu’en face, il n’y a plus de loi, ni d’autorité organisée pour combattre et freiner ces groupes’’, a affirmé le président sénégalais.

Il a averti qu’il ‘’faut se garder des solutions toutes faites, conçues et appliquées sans concertation avec les Africains’’.

‘’Les conséquences de ces interventions, et nous le vivons au Sahel, sont souvent pires que le mal qu’elles étaient censées soigner. Comme il ne fait pas midi partout en même temps, chaque pays a une histoire, une expérience et des spécificités dont il convient de tenir compte.(…) il faut poursuivre sans relâche la bataille contre les défis sécuritaires par l’éducation, la formation, l’emploi et le développement inclusif’’, a exhorté Macky Sall.

APS

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