Magal Porokhane : Forte Affluence des talibés

Le Magal de Porokhane dédié à Mame Diarra Bousso, édition 2017, est célébré ce jeudi 02 mars dans la ferveur et la foi mouride. Une occasion qui a permis à des dizaines de milliers de mourides venus des quatre coins du monde, de rendre hommage à Diari ya toulalahi (la voisine de Dieu), là où elle repose à Porokhane, village situé à 8 kilomètres de Nioro.

Initié par Cheikh Mouhamadoul Bachir ibn Khadimou Rassoul en 1952

Ce Magal est sans doute l’un des plus grands rassemblements humains dans le monde consacré à une femme. La seule difficulté réside dans le fait que Porokhane qui est un petit village peuplé de quelques milliers d’habitants en temps normal devient subitement une capitale religieuse en l’espace des trois jours que dure son Magal.

En effet, cette année encore, des dizaines de milliers de musulmans sont venus des quatre coins du monde pour s’incliner devant le mausolée de la vénérée Mame Diarra, participer aux séances de lecture du Coran, des Khassaïdes, du Zikr et autres prières.

Aussi, ils ont été nombreux parmi les talibés à faire le tour des lieux que Sokhna Diarra a fréquentés durant son séjour à Porokhane, notamment le puits qu’elle utilisait pour avoir de l’eau, l’arbre sous lequel elle pillait le mil, etc  pour mieux s’imprégner de la vie courte mais exceptionnelle d’une grande femme qui, aujourd’hui, sert de repère à la postérité.

Une œuvre immense

Mame Diarra Bousso fut donnée en mariage à Mame Mor Anta Saly, père de Cheikh Ahmadou Bamba. On raconte que sur le point de rejoindre le domicile conjugal, comme c’était la coutume à l’époque, Mame Diarra fit le vœu suivant : « Si ce n’était le verset du Coran qui établit que Mouhamed (Psl) est le dernier Prophète, je puis affirmer que j’aurai un fils qui sera prophète ».

C’est cet état d’esprit et cette détermination qui animaient Sokhna Diarra et qui la poussaient à ne ménager aucun effort pour avoir l’agrément de Dieu et celui de son conjoint. Elle eut un fils aîné appelé Mame Mor Diarra et un second, le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba.

Elle disparut en 1866 à Porokhane et y fut enterrée. Elle n’aura vécu que 33 ans pour réaliser l’œuvre immense qui a été célébré samedi dans la ferveur et l’ardeur islamique.

Mais, aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que       le rayonnement du Mouridisme aura été sa récompense de la part du Tout-puissant.

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