Macky Sall déplore le faible niveau des élèves et les résultats catastrophiques aux examens

Macky Sall, a profité, de la cérémonie de remise des prix du Concours général pour décrier le niveau faible des élèves. Il croit qu’une mise à jour constante est nécessaire pour un système éducatif performant.

L’ école sénégalaise a touché le fond. Elle a eu beau fêter hier l’excellence, le constat d’échec est irréfutable. Le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a présidé la cérémonie solennelle de remise de prix, a déploré, entre autres, le faible niveau des élèves et les résultats catastrophiques aux examens, et le fait que certains prix n’ont pas été décernés, pour cette édition.

 

En effet, les prix sont décernés aux élèves ayant obtenu une moyenne générale semestrielle en classe, au moins égale à 12 et une moyenne au moins de 14/20 dans la matière choisie pour le Concours général. Les résultats du Baccalauréat, qui tournent autour de 37,62 % et ceux du Bfem non encore officiels, sont jugés catastrophiques par les professeurs. Le chef de l’Etat, Macky Sall, estime, de ce fait, que le système éducatif a besoin d’une mise à jour constante. “Les taux de réussite au Bfem, du Bac et les premiers résultats de l’université, de même que les prix non décernés au Concours général nous rappellent l’ampleur des défis à relever pour rendre notre système éducatif performant, par une mise à jour constante des méthodes et contenu des enseignements’’.

Cette année, le 1er prix de français en classe de terminale n’a pas été décerné, pareil pour le 2e accessit en philosophie, ainsi que le 2e accessit en gestion financière et comptable.

De même que le 2e prix en construction mécanique, le 3e prix en analyse et fabrications et le 3e prix en civilisations arabo-islamiques. Le français, dit le chef de l’Etat Macky Sall, perd son niveau global. “Il faut reconnaître que le niveau continue de baisser. Je pense aussi à l’anglais, que la majorité des apprenants ne parviennent pas à parler, après 7 années d’études. De la 6e à la terminale, normalement, tous nos bacheliers devraient être parfaitement bilingues. Cela pose problème’’, dit-il. Il constate “aussi que pour les sciences, les mathématiques et l’histoire, les programmes devraient être revus’’.

Macky Sall : “Je crois au travail, non à l’aide’’

Dans ce sens, il fait savoir que les 25 volets de l’‘‘Histoire générale du Sénégal des origines à nos jours’’ seront disponibles. Cependant, il invite à une réflexion sur ces problématiques majeures du système éducatif. Pour lui, “le système éducatif doit jouer un rôle d’avant-garde, en tant que vivier où germent les graines du futur’’. Toutefois, il s’est réjoui des distinctions des lauréats du Concours général qui ont eu des moyennes élevées dans les matières scientifiques. Selon le chef de l’Etat, “l’expérience prouve à suffisance qu’un pays se développe autant par ses cadres supérieurs que par ses corps intermédiaires, ses techniciens et ses ouvriers qualifiés. Tous constituent des maillons indispensables d’une même chaîne de valeur’’.

Ainsi, “l’école doit favoriser l’éclosion de tous les talents et les compétences en accordant autant d’importance à l’enseignement classique et à la formation professionnelle’’. L’objectif, c’est qu’au moins 30 % des élèves issus du cycle fondamental soient orientés vers la formation professionnelle et technique qualifiant aux métiers. Il insiste sur le fait que “les enfants doivent aller à l’école en masse et y rester pour apprendre’’. Il lance ceci à l’endroit des acteurs de l’éducation nationale : “C’est à l’école que le moteur de l’émergence doit façonner ses pièces maîtresses.’’ “Pour que l’école sénégalaise demeure excellente, il faut d’abord que l’élève d’aujourd’hui, à l’image de l’élite intellectuelle, veuille être excellent’’.

De ce fait, Macky Sall de rappeler que le capital humain est l’une des forces motrices qui propulsent un pays vers l’objectif d’émergence et la réalisation du Pse. “Pour ce faire, nous devons, dit le président, compter sur nos propres efforts et des partenariats mutuellement bénéfiques, et non sur l’aide au développement. Je crois au travail, non à l’aide, pour développer et assurer la prospérité d’un pays’’. Et pour réussir ce pari, “le Pse s’appuie sur les investissements conséquents dans des secteurs clés qui portent sur la croissance et le développement, à savoir l’agriculture, les infrastructures, les pistes de désenclavement, l’énergie, les mines, le tourisme, l’habitat, etc.’’. “Je dois préciser que sur le chemin de l’émergence, il n’y a pas, à mon sens, d’antinomie, ni de priorité à établir entre les infrastructures et le social’’, dit-il.

  Avec EnQuete

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