Macky Sall annonce le démarrage d’un programme de 30 milliards destiné aux femmes

Le président de la République, Macky Sall, a annoncé, jeudi, à Dakar, le démarrage d’un programme de 30 milliards de FCFA destiné à promouvoir entrepreneuriat et l’emploi des femmes et des jeunes, affirmant sa volonté de poursuivre les reformes favorisant un meilleur accès de la femme à la terre.

« Nous allons démarrer un programme de 30 milliards de FCFA à la fin de ce mois de mars, qui a pour objectif d’amplifier la promotion de l’entrepereunariat et l’emploi des femmes et des jeunes », a annoncé le président Sall, lors de la cérémonie de remise du Grand prix du président de la République.

S’exprimant lors de cette manifestation organisée dans le cadre de la Journée internationale de la femme, il a promis de « reprendre les concertations sur la base de l’approche genre, afin que la femme rurale et la femme de manière générale puisse avoir accès au foncier après la réforme du foncier ».

Dans cette perspective, le président de la République a lancé un appel « à tout le monde pour une mobilisation nationale autour du programme UNIFORSHE +s’unir pour elle+ pour l’autonomisation de la femme ».

Selon lui, « cette bataille pour la participation des femmes dans le développement de notre pays, de la sécurité et du respect des droits humains doit être l’affaire de tous ».

Il a toutefois reconnu qu’il reste « beaucoup à faire sur la voie de l’autonomisation et de l’émancipation des femmes surtout en milieu rural », assurant que les femmes peuvent compter sur son soutien, disant être au fait des « difficultés auxquelles elles sont confrontées en zone rurale et périurbain », au souvenir des « tâches arrachantes » que sa mère devait accomplir.

Le chef de l’Etat a décoré à cette occasion des femmes considérées comme des pionnières, avant de procéder à la remise du Grand prix du président de la République dont le premier prix a été remporté par le Groupement d’intérêt économique (GIE) « Xaaritou Xaaleyi » de Kougheul. Le GIE « Sant Yalla » de Saint-Louis et « Seddo Daam » de Diourbel ont remporté les 2e et 3e prix respectivement. (APS)


Les femmes représentent plus de la moitié de la population sénégalaise. De ce fait, leur autonomisation, leur formation et leur intégration dans la société sont des enjeux majeurs pour la dynamique nationale vers l’émergence. Le Président de la République s’attelle sans relâche depuis sa prise de fonctions à mettre en place des politiques efficientes en matière d’autonomisation des femmes et d’égalité des droits. L’année 2018 est d’ailleurs marquée par le budget inédit alloué aux jeunes et aux femmes.

Dans le domaine législatif

Le Président de la République mène des politiques visant à atteindre les Objectifs de Développement Durable en ce qui concerne l’objectif 5 : “Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles”. En effet, le 1er janvier 2016, les 17 Objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté par les dirigeants du monde en septembre 2015 lors d’un Sommet historique des Nations Unies, sont entrés en vigueur. Ces objectifs vise à mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les inégalités et s’attaquer aux réchauffement climatique. Ils s’appuient sur le succès des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et visent à aller plus loin. Ces nouveaux objectifs sont uniques dans le sens où ils sont un appel à l’action par tous les pays, en vue de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète. La lutte pour l’égalité des femmes y tient une place importante puisque l’objectif 5 lui est intégralement consacré.

Au Sénégal, plusieurs mesures législatives défendent une vision d’égalité stricte entre les femmes et les hommes. Le 7 janvier 2016, le Comité technique de révision des dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes et des filles a été créé. Il s’accompagne d’une convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes dans les 6 langues nationales. Les discriminations entre les hommes et les femmes en matière d’emploi, de salaire et d’impôt sont désormais interdites.

Les femmes ont accès aux instances de décisions grâce à la loi instituant la parité absolue entre les hommes et les femmes pour toutes les institutions totalement ou partiellement électives. De plus, les corps militaires et paramilitaires leur sont ouverts.

Au-delà de ces mesures, le Chef de l’Etat a mis sur pied un véritable Plan d’action pour le renforcement du leadership des femmes. Cette stratégie couvre la période 2016-2019 et a pour ambition de créer un environnement propice au développement économique et social de la femme sénégalaise. Ce plan multisectoriel a pour but de mettre en place, dans une démarche inclusive et participative, des mécanismes institutionnels ainsi que des stratégies de promotions socio-économiques de la femmes, en particulier de la femme rurale. Cela revêt une importance capitale pour le gouvernement du Sénégal.

En matière de ruralité

La ruralité, le monde agricole, sont des domaines dans lesquels les femmes sont sur-représentées. Conscient de leur caractère émancipateur, le Président de la République Macky Sall est attaché à contribuer à l’allégement des travaux des femmes du monde rural conformément aux orientations de l’agenda 2063.

Il s’est d’ailleurs rendu à la rencontre de ces femmes qui contribuent pleinement à l’activité économiques du Sénégal. Le 13 février 2018 au Grand Théâtre de Dakar, le Président a remis des chèques d’un montant de 700 millions de Francs CFA à des femmes mareyeuses et transformatrices de produits halieutiques. Il a également annoncé qu’un milliard de Francs CFA sera affecté en 2018 aux femmes micro-mareyeuses, mareyeuses, transformatrices et aquacultrices de la pêche traditionnelle.

Le Chef de l’Etat a en outre mis en place un Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC) pour accélérer l’autonomisation des femmes rurales. Il est également à noter que les femmes peuvent désormais accéder à la propriété de la terre dans les conditions fixées par la loi.

Enfin, les fonds NEPAD/Royaume d’Espagne pour le renforcement des capacités en techniques agricoles en Afrique, en particulier pour les femmes rurales, favorisent l’autonomisation des femmes dans l’agriculture. Cette autonomisation est fondamentale pour améliorer les conditions de vie des populations au Sénégal.

En matière d’entreprenariat

Plus largement, le Président de la République est attaché à favoriser le financement de l’entreprenariat des jeunes et des femmes. Il s’est d’ailleurs prononcé en faveur d’une libéralisation du cadre des financements octroyés aux femmes en rappelant que ces dernières sont des actrices du développement.

Pour ce faire, le Chef de l’Etat a instruit son gouvernement pour la mise en place d’un schéma de rationalisation et d’optimisation des différents outils et mécanismes d’amélioration de la condition féminine. Des consultations régionales et un conseil interministériel sur l’entreprenariat féminin se tiendront lors d’un forum national sur l’entreprenariat et la promotion économique des femmes.

Le Président Macky Sall est également à l’origine de la création de la DER/FJ, Délégation générale pour l’entreprenariat rapide qui sera dotée d’une ligne de crédits importants exclusivement dédiée aux femmes et aux jeunes. Cette délégation s’accompagnera de la mise en place d’une Bourse pour l’entreprenariat Rapide qui permettra de favoriser l’entreprenariat féminin.

En matière d’éducation

Enfin, l’éducation des filles est au coeur du projet politique du Président de la République. Le Sénégal ne peut atteindre l’émergence sans former ses filles. Le Chef de l’Etat Macky Sall l’a rappelé lors du 30ème Sommet de l’Union Africaine : “L’éducation des filles est un impératif pour un monde équilibré et juste. C’est un combat que je mène avec ardeur”. Au Sénégal, des établissements prestigieux abattent déjà quotidiennement un travail dans ce sens. Par exemple, la Maison d’Education Mariama Ba créée en 1977 pour stimuler l’excellence dans l’éducation des filles, reçoit des jeunes élèves issues du cycle élémentaire, après un concours national très sélectif. Pour le Président, le soutien à l’éducation des filles doit aussi passer par une adéquation entre les offres de formation et les besoins de l’économie.

Enfin, de nombreuses initiatives dédiées spécifiquement aux filles ont été mises en place comme le Programme d’Appui à l’Éducation des Filles (PAEF), qui attribue des bourses aux filles issues de familles démunies, selon la Présidence de la République.

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