L’opposition sénégalaise au chevet de la famille de Khalifa Sall

L’opposition au chevet de la famille de Khalifa Sall. A sa tête, l’ancien président de la République Abdoulaye Wade. Le «Pape du Sopi» était à Grand Yoff hier pour présenter ses condoléances suite au décès de Bouya Sall, frère aîné du maire de Dakar actuellement dans les liens de la détention. Malgré la tristesse de tout un quartier, le secrétaire général du Pds a encore eu droit à un bain de foule.

Des habitants de Grand Yoff sont sortis l’accueillir avec des chants plaisants pour lui et hostiles à l’actuel président de la République Macky Sall. Le pas lent, le visage serein, la main droite toujours levée pour saluer les admirateurs, il s’installe avec sa délégation composée de Oumar Sarr, Mamadou Lamine Diallo, Madické Niang et Doudou Wade.

Khalifa Sall était l’absent le plus présent à cette cérémonie de présentation de condoléances. L’ombre du chef de file de Manko taxawu senegaal (Mts) a plané partout.

Vêtu d’un boubou traditionnel bleu assorti d’un bonnet blanc, le Président Abdoulaye Wade regrette l’emprisonnement de l’édile de la ville de Dakar. «La place de Khalifa n’est pas en prison. C’est un travailleur. En plus, il est le maire de Dakar. Je le connais bien, il est sérieux. C’est un fin politicien qui a de l’avenir, un homme d’expérience. Je le considère comme mon propre fils. Je l’ai connu grâce à Boubacar Sall. Il a toujours eu de l’admiration à mon égard», a-t-il déclaré. Le maire de Grand Yoff et membre de Mts, Madiop Diop, ainsi que d’autres notables ont interpellé l’hôte du jour en lui demandant d’œuvrer pour la libération de Khalifa Sall.

Mais la réponse ne sera pas pour maintenant puisque Me Wade a préfé- ré répondre par les généralités. Le secrétaire général du Pds dit comprendre le combat des proches de Khalifa contre l’injustice. «Durant toute ma carrière, j’ai toujours combattu l’injustice. Je fustige l’attitude de certains juristes dont les positions varient selon les intérêts des commandeurs. Ceux-là, je les appelle les juristes tailleurs», dit-il en souriant. Néanmoins, il se dit optimiste quant à une révolution des jeunes magistrats. «Je pense que les jeunes magistrats pourront changer la donne. C’est facile de manipuler un magistrat à la porte de la retraite, en lui donnant quelques années de plus illégalement. Moi, je n’ai jamais songé à jouer avec la conscience des magistrats. Je suis un homme de droit et je vis de droit», affirme-t-il en présence de Barthélemy Dias, Cheikh Guèye et Banda Diop qui l’ont accueilli.

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