L’ONU demande à l’Etat du Sénégal de « dépénaliser les délits de presse et les délits d’offense au chef de l’État »

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui s’est réuni à Genève a invité l’Etat du Sénégal à « dépénaliser les délits de presse et les délits d’offense au chef de l’État », pour préserver la liberté de presse et d’expression.

Dans le volet de la liberté d’expression du rapport du comité des Droits de l’homme obtenu par laviesenegalaise.com, les experts indépendants onusiens se sont préoccupés du « maintien des délits de presse dans le nouveau Code de la presse (nᵒ 2017-27 du 13 Juillet 2017) et des nombreuses allégations d’arrestations sur la base de ces délits de presse et d’autres dispositions tel que le délit d’offense au chef de l’Etat ou celui relatif à la production et dissémination en ligne de documents ou images contraires à la bonne morale, notamment à l’encontre de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme ».

Le Comité est également préoccupé par la récurrence de prises de paroles politiques visant à dénigrer le travail des journalistes et défenseurs des droits de l’homme se dressant contre le positionnement du gouvernement ou visant à dénoncer des violations de droits de l’homme.
Dans ces conditions, le Comité demande à Dakar de « dépénaliser les délits de presse et les délits d’offense au chef de l’État », mais aussi « d’enquêter, poursuivre et condamner les responsables d’actes de harcèlement, de menace et d’intimidation, d’appel à la haine à l’encontre de journalistes, d’opposants politiques et de défenseurs des droits de l’homme ».

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