Yakham Mbaye – « L’Etat du Sénégal veut doter la presse d’un cadre juridique et réglementaire adapté »

L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la Culture et de la Communication, a pris toutes les dispositions nécessaires pour doter « rapidement » la presse d’un nouveau cadre juridique et réglementaire adapté a affirmé ; jeudi, le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye.
Dans cette dynamique, a souligné M. Mbaye, il prévu l’organisation d’un séminaire de partage avec tous les acteurs de la presse ainsi que des parlementaires, des juristes et des membres de la société civile pour parvenir au vote, avant la fin de l’année 2016, du projet de code de la presse.

« Le principal point d’achoppement à l’origine du blocage du projet du code de la presse à l’Assemblée nationale, depuis six ans, la dépénalisation du journaliste, ne semble plus être un obstacle. Car l’essentiel des acteurs que nous avons approchés n’en font pas une condition sine qua none pour leur adhésion au texte final qui devrait être proposé aux députés » a-t-il relevé.

Le secrétaire d’Etat à la communication présidait, jeudi à Saly-Portudal (Mbour, ouest), le démarrage des travaux d’un atelier sur la labellisation et l’élaboration d’un cahier des charges pour la presse en ligne, à l’initiative de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (APPEL).

D’une durée de trois jours (du 11 au 13 août), cette rencontre dont le thème est « Ethique et responsabilité : pour une presse en ligne crédible et florissante », a été une occasion pour Yakham Mbaye de rappeler l’objectif principal de ce projet de code de la presse.

Celui-ci vise à assainir la profession de journaliste, à renforcer les entreprises de presse et assurer le droit au public à une information plurielle respectueuse de la vie privée, des institutions de la République et des bonnes mœurs.

« Certes, parmi les acteurs de la presse en ligne, nous en connaissons beaucoup dont le professionnalisme ne souffre d’aucune contestation. Par contre, il y a, à côté, d’autres intervenants qui ont investi la presse en ligne en ne fournissant aucun effort pour connaître et respecter les règles plus élémentaires de la profession », a déploré M. Mbaye.

« De cette légèreté, nous constatons tous, chaque jour, des dérives répétées et des atteintes graves à la vie privée des personnes, avec parfois, une volonté à peine voilée, de nuire. Ce sont ces genres de comportements que l’APPEL doit éradiquer en encadrant davantage ce sous-secteur », a-t-il estimé.

Entre autres priorités auxquelles fait face la presse sénégalaise, il s’agit, d’après Mbaye, de parvenir à un statut clair du journaliste et du technicien de la communication sociale, de mettre en place des mécanismes qui tireront le journaliste et le technicien de la communication sociale de la précarité dans laquelle ils vivent et exercent leur profession.

Il s’agit également e mettre en place un mécanisme de régulation adapté et de renforcer les entreprises de presse à travers un fonds qui sera mis en place pour leur permettre d’honorer leurs charges et de remplir pleinement leur mission traditionnelle d’informer, d’éduquer et de divertir avec professionnalisme et responsabilité.

APS
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