Les travailleurs de la BICIS menacent d’aller en Grève

À la BICIS, les travailleurs et la Direction générale ne parlent plus le même langage. Le collège du délégué de l’institution est monté au créneau pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le collège, dans un communiqué de presse, a résumé les difficultés en trois points. Lesquels sont la prise en charge médicale du personnel, la gouvernance et gestion des carrières et la revalorisation des salaires. Les travailleurs menacent de passer à la vitesse supérieure si leurs doléances ne sont pas prises en charge. Ils menacent de déposer un préavis de grève auprès de l’autorité habilitée.

S’agissant du premier point, le collège du délégué renseigne qu’ils ont un système sanitaire et une couverture médicale, aujourd’hui menacée. En cause, il indexe la volonté unilatérale de la Direction générale qui veut augmenter leurs cotisations et réduire leurs taux de couverture. « Naturellement, nous avons entendu sanctuariser le sujet qui ne fera l’objet d’aucune concession de notre part. Nous n’exigeons ni plus ni moins que le respect strict de nos acquis », lit-on dans le communiqué.

En ce qui concerne la gouvernance et la gestion des carrières, le collège du délégué indique que cette question couvre plusieurs préoccupations. Les travailleurs de la BICIS sollicitent la valorisation de l’expertise locale. Ils regrettent les propos du Directeur général qui, à ce sujet, leur avait dit « cela n’est pas une affaire de nationalité mais de compétence ». Ils considèrent de tels propos comme une insulte à leur intelligence. Or, notent-il, la BICIS est l’une des meilleures écoles de la place bancaire sénégalaise. « Pour preuve, les Ressources non valorisées ici, à la BICIS, sont constamment et fortement sollicitées pour faire valoir leurs compétences chez les confrères », mentionne-t-on dans le communiqué.

Concernant le dernier point qui est relatif à la revalorisation des salaires, le collège du délégué révèle qu’à la BICIS, des cadres sont payés à moins de 1000 euros/mois. Pis, ajoute-t-il, beaucoup de chefs d’agence du réseau ne sont pas cadres. Également le collège du délégué dénonce la disproportion insoutenable entre le traitement du salarié expatrié et du salarié local.
En effet, le collège du délégué renseigne que malgré la gravité de la situation, ils n’ont toujours pas d’interlocuteurs sérieusement engagés à trouver avec eux des solutions raisonnables, durables et consolidantes.

Aliou DIOUF – Emedia

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