Les résidents des immeubles de Hann Maristes acceptent de quitter leurs appartements après un accord avec la SN-HLM

Le Collectif des résidents des immeubles de Hann Maristes va quitter ses appartements à la suite d’un « protocole d’accord » signé jeudi avec la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN-HLM).

Les membres de ce collectif refusaient de quitter leurs habitations qui doivent être démolies, selon un arrêté du préfet de Dakar, pour des raisons de sécurité publique.

Ils ont signé un accord avec le directeur général de la SN-HLM, Mamadou Sy Mbengue, jeudi après-midi, lors d’une conférence de presse conjointement donnée par les deux parties.

Le compromis a été trouvé en présence du président du Collectif des résidents des immeubles de Hann Maristes, Laurent Santos, et du préfet de Dakar, Alioune Badara Samb.

Un comité tripartite constitué de représentants de l’Etat, de la SN-HLM et de membres du collectif sera mis en place, pour assurer « le suivi et le respect strict du contenu du protocole d’accord ».

Quelque 450 familles vivant dans 20 immeubles sont concernées par la démolition et la reconstruction de ces habitations situées à Hann Maristes, a dit Laurent Santos à l’APS en marge de la signature de l’accord.

« Il n’y a ni vainqueur, ni perdant dans cette affaire », affirme M. Santos, saluant le « patriotisme » dont les deux parties ont fait preuve pour arriver à cet accord.

Il a invité la SH-HLM et les familles obligées de quitter leurs habitations à respecter les engagements pris. Mamadou Sy Mbengue s’est réjoui de la compréhension démontrée par les deux parties. « La signature de ce protocole d’accord n’est pas une finalité en soi, mais elle constitue un début de solution à ce problème qui dure depuis plus de 15 ans », a-t-il dit.

« Les résidents ne sont que des victimes. Ils n’ont, par conséquent, aucun degré de responsabilité dans cette affaire. L’Etat, garant de l’ordre public et de la sécurité des personnes et des biens, était dans l’obligation de prendre ses responsabilités pour sauver la vie à des citoyens, en leur demandant de quitter un lieu pour des raisons de sécurité publique », a expliqué M. Mbengue.

« La prochaine étape, ce sera le déménagement, la démolition et la reconstruction des immeubles », a-t-il ajouté. Mamadou Sy Mbengue précise qu’ »il n’a jamais été question de déloger les résidents pour vendre le terrain à d’autres promoteurs ».

« L’Etat du Sénégal, qui veut construire 100.000 logements sociaux dans les cinq années à venir, ne va mettre dehors des gens qui ont occupé des habitations pendant plus de 15 ans, voire 20 ans », a-t-il assuré.

Il affirme que « la SN-HLM n’a pas intérêt à ce que [les travaux de démolition et de reconstruction durent] longtemps », rappelant que « près de quatre milliards de francs CFA ont été payés pour les frais de location des résidents, qui avaient accepté de quitter les immeubles menaçant ruine ».

Le préfet de Dakar soutient que « la démolition de ces immeubles n’est motivée que par des questions sécuritaires ». Il a aussi invité les résidents des immeubles à démolir et à reconstruire à faire « confiance aux autorités ».

Selon lui, l’Etat va aider les membres du collectif à payer le loyer pendant la durée de la démolition-reconstruction de leurs maisons.
APS

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.