L’élection présidentielle du 24 Février 2019 s’annonce épique pour les candidats déclarés à la candidature

L’élection présidentielle du 24 Février 2019 s’annonce épique pour les candidats déclarés à la candidature. Si certains semblent se détacher au vu de leur poids politique ou de la représentativité de leur parti suite à leur participation à certaines élections, soit présidentielles, soit législatives, ou encore locales, d’autres par contre ont du chemin à faire pour, non seulement se faire connaitre des Sénégalais, mais surtout pour peser sur la balance électorale.

ME MAME ADAMA GUEYE, «SENEGAL BOU BESS»

Me Mame Adama Guèye a déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Même si Me Guèye n’est pas à sa première participation à une élection pour la maison de l’avenue LSS, pourra-t-il mieux faire cette fois-ci ? Lors de sa première participation à la présidentielle de 2007, l’ancien bâtonnier avait recueilli 0,4% des suffrages valablement exprimés, soit un score de 13.000 voix. Or, entre 2007 et 2019, douze ans se sont écoulés et entre temps, il se présente sous sa propre bannière politique, le mouvement «Sénégal bou bess». En tout état de cause, depuis l’annonce de sa candidature, il ne cesse de multiplier ses déplacements à l’intérieur du pays pour rencontrer ses militants et sympathisants sur le terrain

PIERRE GOUDIABY ATTEPA, «SENEGAL- REK» : La «troisième voie» politique du Sénégal !

A six mois de l’élection présidentielle du mois de février prochain, Pierre Goudiaby Atepa déclarait : «je suis candidat à l’élection présidentielle de 2019». Ses œuvres majestueuses comme le siège de la Bceao, le Monument de la Renaissance à Dakar, l’aéroport de Banjul et la Cité Internationale des Affaires de N’Djamena entre autres, ont fait de lui un architecte réputé à la renommée qui dépasse les frontières du Sénégal et du continent africain. Par ailleurs, l’homme a toujours collaboré avec les anciens présidents du Sénégal et fut même ministre conseiller du temps de Wade. Se considérant comme la «troisième voie» politique du Sénégal et «l’architecte du développement», est-il capable de franchir le premier obstacle, notamment recueillir au moins 53.000 signatures pour la validation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel avant de participer aux élections. .

BOUBACAR CAMARA, «JENGU» : Le Macron sénégalais ?

Après avoir occupé de hauts postes de responsabilité dans ce pays, notamment à la Douane, la Sococim, en passant par l’Ige, Boubacar Camara «réputé compétent et sérieux», selon les témoignages d’un de ses anciens collègues de la Douane, s’est révolté pour entrer en politique. A l’image de son mouvement «Jengu», il semble avoir pris son destin politique en main pour déclarer sa candidature, le 15 mai dernier, pour les prochaines joutes électorales. L’histoire politique du Sénégal a montré qu’il est difficile pour un candidat venant en dehors des partis politiques et ayant milité des années durant de briguer le suffrage des Sénégalais. Sera-t-il le Macron sénégalais ?

AISSATA TALL SALL, «OSEZ L’AVENIR» : Une candidate pour sauver «l’honneur» du Ps

Me Aïssata Tall Sall se déclare candidate à la prochaine élection présidentielle. La députée maire de Podor a été élue députée grâce au «système du plus fort reste». Incapable de recueillir 17.000 voix requises pour gagner son siège à l’hémicycle, la mairesse de Podor doit d’abord résoudre l’équation du parrainage en triplant ce nombre pour atteindre le quota fixé afin de valider sa candidature auprès de la cour Constitutionnelle. Toutefois, elle pourra compter sur son verbe pour convaincre les militants et sympathisants à rallier sa cause.

AIDA MBODJ, (AND)/«SAXAL LIGUEY» : La lionne du Baol vers… le Palais !

La lionne du Baol, Aïda Mbodj, a été la deuxième femme à avoir déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Jusqu’à un passé récent, elle était militante engagée au sein du Pds. Bénéficiera-t-elle de l’électorat de son ancien mentor, Me Abdoulaye Wade ou sera-t-elle victime de la candidature du Parti démocratique sénégalais? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les candidatures au sein de la famille libérale foisonnent pour la présidentielle de 2019.

MOUSTAPHA GUIRASSY, SENEGAL UNI POUR LE DEVELOPPEMENT (SUD) : Le héraut de Kaddu Askan- Wi (voix du peuple)

Ancien ministre de la Communication du Sénégal et militant au Pds, il gèle ses activités politiques pendant quelques années pour se concentrer sur ses affaires avant de revenir sur la scène politique à l’approche des élections législatives passées. Remportant deux sièges à l’Assemblée Nationale avec sa coalition, Convergence patriotique Kaddu Askan-Wi, à la surprise générale, le président du Sud a-t-il les moyens pour réussir l’exploit au soir du 24 Février 2019 ? A Kédougou en tout cas, il a repris du poil de la bête après sa déconvenue face à l’actuel maire Mamadou Hadji Cissé, qui a perdu son fauteuil de député.

NAFISSATOU WADE, «DEGGU JËFF» : Inconnue au bataillon politique, le palais en ligne de mire

Première femme à avoir déclaré publiquement sa candidature à la prochaine élection du commandant en chef des forces armées, gardien de la Constitution et protecteur des Arts et Lettres, Nafissatou Wade se jette dans la mare politique. Diplômée de l’Ugb et de la Sorbonne, est-elle assez représentative pour faire face au défi des signatures exigées par le parrainage ? Au-delà de cet obstacle que représente le parrainage, certes franchissable, les Sénégalaises et sénégalais sont-ils prêts à confier le pouvoir politique à une femme ? Des dames, il y en a eu sur la ligne de départ à la présidentielle depuis 2000, mais leur score reste à désirer.

IBRAHIMA HAMIDOU DÈME, «ENSEMBLE» : Quand le virus de la politique pique le juge !

Un nouveau venu dans l’arène politique au Sénégal, le juge Ibrahima Hamidou Dème. Le démissionnaire du Conseil Supérieur de la magistrature (Cms) fait son entrée en politique, en déclarant sa candidature à la présidentielle de février prochain. Pour le désormais ex-juge, il faut de «nouveaux hommes» dans le champ politique sénégalais. Depuis quelques années, la candidature des jeunes est notée dans les différentes élections au monde. La France avec Macron est un exemple concret. Et alors pour Dème, né en 1975. Le Sénégal entrera-t-il dans l’ère de ces Républiques avec un président jeune ? La réalité est tout autre au Sénégal, car il y a un filtre pour la présidentielle.

 

Sud Quotidien

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