L’économiste Felwin Sarr et le Président Macky Sall s’attaquent aux multinationales

L’un s’est prononcé sur les ondes de RFI, tandis que l’autre s’exprimait sur les lignes du journal le Monde. Les discours n’ont certes pas été identiques à tout point, mais, concernant la question des multinationales, le professeur Felwin Sarr et le Président Sall ont sensiblement eu la même réponse. Ils s’attaquent aux multinationales et dénoncent leurs pratiques, surtout concernant les taxes et impôts.

Le G7, pour son sommet organisé cette année à Biarritz (France), retient comme thème principal « la lutte contre les inégalités.» Invité à cette rencontre, le Président Sall a accordé une interview à RFI. De l’avis de Macky Sall, «si nous voulons justement une société plus équitable, il faut absolument que les richesses paient des taxes là où elles sont produites. »

Dans un autre format, la même question est adressée à Felwin Sarr, auteur de l’ouvrage Afrotopia. L’économiste, apparemment plus incisif que Macky, répondra au journaliste du journal le Monde: « Comment un pays peut-il assurer à sa population l’accès aux services essentiels lorsqu’il lui est impossible de vendre ses matières premières à un prix juste ou lorsque les firmes multinationales présentes sur son sol ne paient pas leurs impôts ? »

A l’en croire, les rencontres du type « G » (si l’on peut parler ainsi) et les discours qui en découlent seraient tout juste stériles, en ce sens que « ne pas parler de ces sujets lorsqu’on prétend vouloir réduire les inégalités ne peut conduire qu’à des discours incantatoires. »

Pour lui, les G7 autant que les G20, adoptent un comportement « irrespectueux et hypocrite » envers l’Afrique « (…) car une part des difficultés du continent vient de la relation asymétrique entretenue par les grandes puissances qui pillent les ressources autant qu’elles peuvent. »

Le chef de l’Etat, pour sa part, souligne que « ce sont toutes les multinationales qui ont des stratégies en fait de congé fiscal et qui bénéficient très souvent de législations anciennes », avant de conclure qu’ « il faut amener les partenaires, si vraiment les gens veulent lutter contre les inégalités, à faire en sorte que les règles changent. »

 

 

    ♦ Moussa Seck  –  www.laviesenegalaise.com

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