Le syndicaliste Mamadou Goudiaby réclame un audit de Dakar Dem Dikk

Le secrétaire général de la centrale syndicale l’Organisation Générale des Travailleurs du Sénégal (OGTS), Mamadou Goudiaby invite les corps de contrôle de l’État à venir auditer la gestion de Dakar Dem Dikk. Après l’Union des Travailleurs de DDD, c’est au tour de l’OGTS de décrier la gestion de Me Moussa Diop. En conférence de presse, ce mercredi, ce syndicat a décidé de porter plainte contre Maître Moussa Diop, directeur général de la boîte, pour « gestion nébuleuse ».

Selon Mamadou Goudiaby, depuis 2011, aucun corps de contrôle de l’État n’est venu auditer la société Dakar Dem Dikk, malgré les correspondances qui leur ont été adressées. « J’ai écrit à l’OFNAC, à la cour de vérification des comptes pour qu’ils viennent auditer l’entreprise. L’entreprise Dakar Dem Dikk doit être auditée au moins tous les deux ans pour éviter une gestion gabégique et non transparente »

Évoquant la vente de plus de 6000 mètres carré des terres de l’entreprise, le syndicaliste dénonce un scandale financier de la direction générale et le conseil d’administration.

A l’en croire, c’est le patrimoine de DDD qui est bradé et les travailleurs ne savent pas où est passé l’argent de cette vente. « Il avait été retenu avec cet argent de construire un immeuble de cinq étages pour abriter les locaux de DDD, l’achat de pièces détachées pour la réfection des bus en panne à hauteur de 200 millions de francs Cfa, la construction d’un hangar pour un montant de 150 millions pour stocker les pièces détachées, mais tout cela n’a pas été fait par la direction générale », dénonce le syndicaliste.

En raison de tous ces manquements et les 100 millions de francs Cfa de dettes que la direction doit aux travailleurs pour avoir  opéré des ponctions de salaires, le secrétaire général de l’OGTS a décidé de porter plainte contre le directeur de la société pour abus de confiance. « Les travailleurs de DDD vont prendre leur responsabilité et porter plainte contre lui pour qu’il nous rembourse notre argent », a-t-il martelé.

 

 

 

              Abdoul Baba

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