Le printemps des Fake News : Le malaise du président Ali Bongo Ondimba a fait germer ce phénomène nouveau qui s’amplifie au fil des jours

La fausse information publiée le 15 novembre dernier par la British Broadcast Corporation (BBC) nommant Lucie Milebou Aubusson, la présidente du Sénat, au poste de «présidente par intérim du Gabon» est venue amplifier le phénomène de «Fake News» dans le pays et montrer leur danger. Faisant une mauvaise interprétation d’un arrêt rendu la veille par la Cour constitutionnelle habilitant, le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à présider un Conseil des ministres, suite à une requête du Premier ministre, chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet.

La haute juridiction avait alors agi conformément aux dispositions des articles 13 et 16 de la Constitution. «Dans le souci d’assurer la continuité de l’Etat et du service public, ainsi que le fonctionnement régulier du gouvernement, et en application des dispositions de l’alinéa ajouté à l’article 13 de la Constitution, la Cour constitutionnelle, en sa qualité d’organe régulateur du fonctionnement des institutions, autorise le vice-président de la République à convoquer et à présider un Conseil des ministres qui portera exclusivement sur l’ordre du jour joint à la requête du Premier ministre», avait précisé la Cour. Avant de préciser qu’«en cas d’indisponibilité temporaire du président de la République pour quelque cause que ce soit, certaines fonctions dévolues à ce dernier, à l’exception de celles prévues aux articles 18, 19 et 109 alinéa 1er, peuvent être exercées selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des membres du gouvernement, chaque fois que nécessaire».

Or, Charles Stéphane Mavoungou, correspondant de BBC à Libreville a plutôt avancer autre chose que ce que la Cour a dit ce soir là en public. Suscitant ainsi le courroux des autorités gabonais qui ont réagi aussitôt. Bien que la nouvelle ait été retirée cinq heures après sa publication du site de BBC. Le ministre de la Communication a ainsi regretté ce qu’il a qualifié de «manque de professionnalisme du correspondant de BBC à Libreville». D’après Guy Bertrand Mapangou, ce dernier n’a pas vérifié et recoupé l’information avant publication. Le porte-parole a fustigé «une mauvaise interprétation d’une décision de la Cour constitutionnelle». Face à la gravité de la Haute autorité de la communication (HAC), instance régulatrice de la communication au Gabon a décidé de priver d’activité ce dernier un mois durant.

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