Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales face à ses limites

Le Haut conseil des collectivités territoriales promet une bonne moisson à la fin de leurs travaux prévus le 30 novembre prochain. Tanor et Cie déclinent leur feuille de route établie sur un chemin parsemé d’embûches. 

Deux mois. C’est la durée de la présente session ordinaire du Haut conseil des collectivités territoriales, lancée avant-hier. Ce sera une véritable course contre la montre. En plus des problèmes de locaux, les hauts conseillers seront aussi confrontés à la tenue de la session budgétaire et au défaut de moyens. Malgré ces contraintes, ils restent déterminés à produire des propositions de qualité pour l’amélioration de la gouvernance des territoires et la promotion de l’emploi.

Au menu, beaucoup d’auditions, des rencontres sectorielles et des visites de terrain. Un pari loin d’être gagné d’avance. En effet, au HCCT, tout semble aléatoire. Suspendu à la disponibilité des hôtels dans Dakar, aux évènements religieux, parfois à la volonté du président et à la disponibilité des ressources. En séance d’ouverture, Aliou Sow pré- vient : “Du 1er au 10 novembre, nous n’avons pas prévu d’activités à cause de fêtes religieuses comme Toussaint pour les Chrétiens et le Magal pour les Mourides. Il est difficile de mobiliser les gens pendant cette période. C’est pourquoi nous n’avons pas retenu ces dates. Mais il faut se tenir prêt pour répondre à n’importe quel moment à la convocation du président…”.

Quant à Ousmane Tanor Dieng, il est revenu sur certains points du programme comme les visites de terrain. “Si nous tenons vraiment à les réaliser, il faut vraiment les préparer. Il faut saisir les autorités déconcentrées. En plus, nous devons fixer rapidement les régions où on doit se rendre.

Car il est difficile en deux, trois jours de se rendre à Kolda ou Ziguinchor. Il faut procéder par organisation et méthode pour arriver à cette fin”, préconise-t-il. Dans le projet de programme validé en séance plénière, plusieurs phases ont été retenues par les hauts conseillers. Mais, à n’en pas douter, l’une des phases les plus importantes sera celle allant du 11 au 20 novembre.

Les poulains de Tanor, durant cette période, vont recevoir diverses autorités publiques et privées. Ainsi seront entendus des services du ministère de la Jeunesse, celui de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, du ministère en charge du Programme d’urgence de développement communautaire…

Toutefois, les camarades de Tanor, conscients des difficultés de mobiliser les responsables de ces départements, surtout en cette période coïncidant avec la session budgétaire de l’Assemblée nationale, misent sur les seconds couteaux. Aliou Sow : “Avec la session budgétaire, il sera difficile d’avoir les ministres, mais il y a des directions clés qui sont concernées par notre thème. Si on ne peut avoir le ministre, on peut avoir les directions qui peuvent nous apporter les informations dont nous avons besoin.” Ainsi, Tanor et Cie recevront, pour le compte de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, l’Anamo, l’Onfp et l’Apda.

Trois directions qui seront auditionnées le même jour. Pour le ministère de la Jeunesse, les Conseillers vont auditionner l’ANPEJ, le Prodac, entre autres. Le HCCT va aussi fouiner dans les affaires du PUDC, du PUMA de la Promoville, de l’Agence de sécurité de proximité, du FONGIP, du FONSIS, de la BNDE, de l’ANIDA. Ils comptent également entendre la Banque mondiale l’USAID… Car, estiment-ils, ces bailleurs de fonds interviennent dans le domaine de l’emploi. Ils pourraient ainsi présenter les opportunités et politiques d’accompagnements qu’ils ont mis en place pour accompagner le Sénégal. A l’issue de ces travaux, les hauts conseillers vont émettre des avis, recommandations et une contribution sur l’opportunité des territoires à la promotion de l’emploi.

EnQuete

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