L’Afrique perd plus de 50 milliards de dollars par an

“Nul besoin de rappeler les multiples richesses dont regorge le continent africain. Malheureusement, les dérives des politiques de captation des ressources exacerbées par la faiblesse des institutions et du système de gouvernance, tendent à compliquer les dysfonctionnements du processus d’émergence des économies africaines. A ce constat non moins alarmant, s’ajoutent les effets secondaires de la mondialisation marqués notamment par une internationalisation croissante des activités illicites”, alerte Mariame Ibrahim Touré Diagne, responsable de la recherche en publication et documentation au Service secrétariat du Giaba, par ailleurs, représentante du directeur général du Giaba.argent

Le représentant de la Bad, Facinet Sylla, d’indiquer que, sur les estimations actuelles,“l’Afrique perdrait plus de 50 milliards de dollars américains par an, dans les flux financiers illicites. Cela correspond à peu près au montant de l’investissement total et à l’envoi total des fonds des migrants, et légèrement supérieur à l’aide publique au développement. Mais ces estimations pourraient bien être inférieures aux sorties réelles. Car il n’existe pas de données précises pour tous les pays africains. Une certaine forme distincte de flux financiers illicites est difficile à suivre et encore moins à estimer”, fait il remarquer.

En regroupant ceux qui font les lois et ceux qui sont chargés de les appliquer, la Bad et le Giaba entendent construire une matrice d’actions contre ces fléaux. Car“les perspectives d’une croissance saine de l’Afrique repose de plus en plus sur des politiques macroéconomiques généralement améliorées, une dette extérieure fiable, une stabilité politique et une bonne gouvernance. On a moins de conflits et des institutions plus démocratiques”, avance M. Facinet. D’où l’implication des parlementaires.

Une nécessité, selon les intervenants, parce qu’ils sont les sentinelles de la démocratie et de la bonne gouvernance. “Pour autant qu’ils sont investis parles peuples d’Afrique d’une mission de contrôle de l’action gouvernementale, les parlementaires africains, en s’appropriant l’urgence de combattre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique, à travers des mécanismes appropriés de coopération interparlementaire, pourront faciliter l’émergence de cadres législatifs et politiques solides pour éradiquer la fuite des capitaux, l’évasion fiscale par les grandes entreprises, la falsification des factures, la fausse facturation dans les opérations commerciales et la fixation abusive des prix de transfert”, explique Mariame IbrahimTouré Diagne, dans les colonnes du journal EnQuete, repris par laviesenegalaise.com.

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