LA VOYANCE AU SENEGAL : Une pratique toujours à la mode

La voyance, une des pliés de la tradition Africaine, est loin de connaitre son épilogue au Sénégal. Avec la multiplication des voyantes et voyants, à travers les radios et télévisions, beaucoup de Sénégalais, ont fini à adopter cette pratique, que la religion musulmane a pourtant bannie.LA VOYANCE AU SENEGAL
Mais, certains Sénégalais croisés dans la rue, avouent croire en la voyance, car, elle leurs prédit l’avenir. Virus ou curiosité, beaucoup de Sénégalais s’y mettent, malgré les interdictions de la religion pour empiéter sur leur avenir. Mais en tout état de cause, bon nombre de voyants en font des affaires.
Anticipé son avenir, est l’objectif de beaucoup de Sénégalais. C’est pourquoi bon nombre, cherchent des voyants pour se faire consulter et avoir une idée sur leur devenir.
 
F. D, étudiante au département de la sociologie, avoue croire en la voyance, « je croix en la voyance, car ça fait partie de notre culture. Et si on a un problème, la première chose à faire, c’est d’aller voir un marabout ou un voyants, pour qu’ils puissent nous consulter les cauris et nous prédire l’avenir », avance-t-elle.
Avant d’ajouter « la voyance fait partie de nous, car, on nous a initiés à cela, il y a des années. On avait l’habitude de voir, nos parents consultaient des voyants à la maison. C’est pour cela, qu’on le fait. On sait que, c’est interdit par la religion, mais, on y peut rien, car, il s’agit là des transformations de la société qui nous poussent à le faire. Comme dit l’adage mieux vaut prévenir que guérir.
On est dans une société, dans laquelle, les gens ne croient plus en Dieu. Ils peuvent te détruire comme, il tue une mouche. La seule voyance autorisée par la religion est, celle qui se fait avec le coran, communément appelé listikhar », dit-elle.
 
Non loin de là, Omar, étudiant dans une école de la place, lui ne semble pas emporté par cette pratique formellement interdite par la religion « je ne suis pas tenté par cette pratique. Je n’ai jamais consulté de voyants, car la religion musulmane nous l’interdit. Je préfère prier, au lieu de passer tout mon temps, à errer chez les marabouts, voyants», soutient-il.
L’écolier Omar pense que c’est insensé d’empiéter sur son avenir, « ce n’est pas intéressant de consulter des voyants. Quelque soit la durée de la nuit, il fera jour. Croyons en Dieu. Je n’ai jamais consulté un voyant, si cela tenez que de moi, la voyance n’aurait pas de beau jour dans notre pays », dénonce-t-il avec la dernière énergie.
Du coté des voyants, c’est une autre façon qu’ils voient leur métier (la voyance) vis-à-vis de la religion. Selon Abdou Sall, « la voyance est vague, on l’appelle medium, vu qu’on voit, ce qu’on consulte. La voyance s’acquiert par don, étude, rêve, carte, lègue pour prédire le présent et le futur d’une personne », dixit-il.
D’ailleurs avance M. Sall « on voit toujours des clients, les gens viennent de partout. On y gagne beaucoup pour subvenir à nos besoins », a-t-il fait savoir.
Ajoutant que la religion n’a pas interdit la voyance, mais la manière de faire qui est bannie. Certains en profitent, pour diviser les familles et semer la zizanie dans la société. C’est pourquoi, on l’a bannie dans la religion.
Mais, le listikhar, les cauris, les cartes et le fait de consulter par le sable n’ont pas de différence, car tous ceux qui le font prédisent l’avenir », souffle-t-il avec fierté.
 
Djibril DEME – Reporter – laviesenegalaise.com
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