La problématique des enfants et des jeunes vivants dans la rue au menu d’un atelier à Dakar

Le samu social Sénégal et la ville de Dakar ont organisé, ce jeudi à Dakar, un atelier de restitution  des résultats d’une étude de diagnostic sur les contraintes d’accès aux soins de santé pour les enfants et jeunes vivants dans la rue. L’association s’inquiète pour cette couche vulnérable face aux nombreuses maladies, dont elle s’expose telles que le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme.

Depuis 15 ans, le samu social Sénégal agit pour venir en aide aux jeunes les plus démunis de Dakar, et selon la directrice opérationnelle de cette Association, Isabelle Diouf, « il est difficile d’estimer les chiffres exacts des enfants et jeunes vivants dans la rue à Dakar. Cependant, d’après les derniers statistiques,  les enfants mendiants à Dakar sont estimés à 30.000 talibés et plus de 100.000 enfants talibés à travers le Sénégal.

Les enfants ont des difficultés d’accès aux soins de santé, d’où l’urgence de cet atelier qui vise à réfléchir sur comment améliorer l’axé aux soins de santé pour cette couche vulnérable. Les recommandations issues de cette étude effectuée dans le département de Dakar seront soumises aux autorités.

Le président du cadre de concertation entre le samu social Sénégal et la ville de Dakar, Cheikh Guèye a expliqué que  les deux structures ont noué un cadre de concertation qui se veut d’être un dispositif d’imprégnation, d’initiatives et d’actions pour lutter contre le phénomène des enfants et jeunes vivants dans la rue.

« C’est important de rassembler tous les gestionnaires en matière de santé pour réfléchir et voir les solutions à mettre en place pour la prise en charge de ses enfants. Le Sénégal a fait énormément d’efforts en matière de santé mais les enfants et les jeunes dans la rue sont souvent une catégorie de la population qui est laissée en rade », a martelé M. Guèye.

La chef de la division de la prise en charge des indigents et des personnes vulnérables à l’Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle (ANCMU), madame Marie Thérèse Rose Ndiaye a pour sa part insisté sur les dispositifs mis en place par les autorités pour faciliter l’accès aux soins des couches les plus vulnérables avec la CMU- Élève.

Ainsi, elle annonce que la CMU est entrain de réfléchir sur un dispositif  de la mise en place de la CMU-daara, pour être en étroite collaboration avec ce projet d’enfants de la rue, pour permettre à cette couche vulnérable de pouvoir bénéficier des avantages liés à la gratuité des soins.

                 Abdoul BABA – laviesenegalaise.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.