La mortalité néonatale est inquiétante au Sénégal

Le Sénégal est à 51 décès pour mille naissances vivantes, d’après l’enquête Endss 2018 sur la pneumonie. Un taux qui devrait être réduit jusqu’à 20 décès pour mille naissances vivantes. Selon le docteur Alioune Badara Tall qui s’exprimait hier, mardi, lors de la journée dédiée à la maladie, le Sénégal a les moyens d’y arriver à l’horizon 2030.

L’objectif mondial de réduire le taux de décès en pneumonie chez les enfants de 0 à 5 ans en 2030 est de 25 décès pour mille naissances vivantes. Toutefois, Selon Sud Quotidien, le Sénégal se veut plus ambitieux en élevant la barre pour 20 décès pour mille naissances vivantes alors que les décès se situent en 2018 à 51 décès pour mille naissances vivantes. 

Pour le Sénégal, rien que de janvier à octobre 2019, 84 041 cas de pneumonie ont été détectés et docteur Tall de renseigner : «95,5% de ces cas sont traités avec des antibiotiques ». Pour ce qui touche la mortalité ; ce sont 2800 enfants soit 12% des décès des 0 à 5ans. « L’évolution de la mortalité infanto juvénile est en baisse régulière depuis 2017. Cependant, ce qui est inquiétant reste la mortalité néonatale dont les infections et les naissances prématurées compliquent la prise en charge» a déclaré docteur Tall. Concernant les facteurs favorisants, le médecin a évoqué la malnutrition, l’anémie, la drépanocytose et l’infection à Vih Sida.

Et de tirer la sonnette d’alarme :  » la rationalisation de la prescription des antibiotiques est un impératif car leur utilisation abusive favorise l’émergence de bactéries multi-résistantes qui est devenue une grande préoccupation de santé publique dans notre pays », des propos rapportés par le journal.

La pneumologie est la branche de la médecine s’intéressant aux pathologies respiratoires, principales cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans le monde. Elle est aussi la deuxième cause de mortalité avec 27% après la mortalité due aux affections néonatales, de l’ordre de 40%. Au Sénégal pour cette journée mondiale de la maladie, les acteurs comptent mettre l’accent sur l’information et la sensibilisation afin de conscientiser les parents à amener leur enfant dans les structures de santé une fois que celui-ci commence à développer un des signes déclencheurs de la maladie comme la toux, des irritations ou encore l’écoulement nasal.

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