La facture des Législatives va être salée

La Direction des élections devrait compter dans le cadre de l’organisation des Législatives, avec 45 listes. Un nombre qui aura pour conséquence de gonfler les coûts et la charge de travail pour les services de l’Etat en charge des élections. 

Les élections ont toujours un coût. Mais la facture des Législatives, prévues le 30 juillet prochain, risque d’être salée. Avec 45 listes, 350 millions de bulletins de vote à imprimer et les affiches à confectionner, les gens chargés de l’organisation de ces élections auront du pain sur la planche.

Aux élections législatives de 2012, on en était à 24 listes et la tâche n’a pas été facile à l’époque. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment réussir une bonne organisation avec 45 listes ?

L’organisation de ce scrutin risque d’être difficile tant du point de vue de la logistique que de la finance. S’agissant du côté matériel, il faut savoir qu’au Sénégal, le secteur de l’imprimerie n’est pas très développé. Les imprimeries disponibles au Sénégal auront-elles la capacité de répondre à cette forte demande ?

Imprimer près de 350 millions de bulletins, sans compter les affiches et autres paperasses nécessaires dans le cadre de ces échéances électorales ne sera pas du tout repos pour les organisateurs. Certains observateurs sont convaincus que «ce ne sera pas évident» pour notre pays.

 Lesdits observateurs, faisant la comparaison avec les Législatives de 2012, soulignent qu’il y avait moins de listes et moins d’inscrits il y a cinq ans, mais l’Etat avait été submergé par le travail.

Pour eux, en 2017, avec le nombre de listes qui ont été déposées, le travail risque d’être multiplié par «deux ou trois». Tout cela, c’est sans compter le coût financier qu’une bonne organisation risque de coûter aux pauvres contribuables sénégalais.

 La démocratie a un coût diton, mais pour un pays aussi pauvre que le Sénégal, où tout est priorité, dépenser des milliards pour des élections sera pesant pour les caisses de l’Etat. Même la caution pour chaque liste, qui est fixée à 15 millions, ne pourrait pas couvrir les frais engendrés par l’organisation de ce scrutin, avec le nombre pléthorique de listes.

D’autant plus que cette somme est remboursée aux organisations et partis qui parviennent à avoir un député. Les organisateurs devront alors se retrousser les manches pour réussir cette mission. Organiser ce scrutin sur la base des éléments de 2012 peut fausser les calculs. Le contexte n’est plus le même et il faudra donc s’adapter à la nouvelle situation. En 2012, le budget pour les élections législatives et l’élection présidentielle tenues la même année était estimée à 15 milliards. 5 ans après, sur quel montant faudra-t-il tabler ? Une équation à résoudre rapidement.

LeQuotidien

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