La Cemac et l’Uemoa doivent-elles en finir avec l’ex-franc des colonies d’Afrique ?

Économistes, responsables politiques, banquiers… il semble de plus en plus difficile de trouver des voix pour défendre cette monnaie commune. Plusieurs économistes africains réclament l’abandon de la parité fixe entre le FCFA et l’euro.

Les critiques se multiplient contre le FCFA, la monnaie de la CEMAC et de l’UEMOA. Deux règles centrales régissent cette union monétaire. D’abord la stabilité du taux de change entre le FCFA et l’euro. Ensuite, la garantie par la Banque de France de la convertibilité illimitée du franc CFA. Aujourd’hui, la principale critique formulée par les détracteurs peut être résumée en une question : le système monétaire utilisé par les pays membres est-il pertinent à l’heure où tous les États de la zone sont engagés dans des programmes d’émergence?

Certains critiques, considèrent en effet que la force du franc CFA nuit à la compétitivité de ces pays africains. Les pays de la zone franc occupent les dernières places du classement des Nations unies sur le développement humain. S’il n’est pas question d’attribuer les contre-performances de ces pays à la seule politique monétaire, pour certains, les difficultés que rencontrent les pays de la zone ne sont pas liées à la monnaie. L’ancien ministre sénégalais Djibril Ngom, qui n’est pas pour l’abandon du Franc Cfa, explique en ce sens, la nécessité de distinguer le développement économique du développement de la monnaie.

Garantie de stabilité, martèlent les uns

Frein au développement des pays africains, profitant surtout à la France, rétorquent les autres. La question du franc CFA divise. Pas une année ne se passe sans que la monnaie commune à quatorze pays francophones d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, ainsi qu’aux Comores, ne resurgisse dans le débat. Les pays africains doivent-ils abandonner le Fcfa ? La réponse à cette question reste en suspend. Les règles elles, restent pour l’heure inchangées. Depuis 1945, ces Etats africains doivent déposer 50% de leurs réserves de change dans un compte d’opérations auprès du Trésor français.

En contrepartie celui-ci garantit la convertibilité illimitée, la fixité des parités et la libre transférabilité du franc CFA.

       DD – laviesenegalaise.com

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