Idrissa Seck réorganise son parti et engage la bataille pour la Présidentielle de 2019

Lors du séminaire programmatique des cadres de son parti, Rewmi, le leader Idrissa Seck a fait part de ses souhaits pour le Sénégal. Nourri par l’ambition de devenir Président de la République, Idrissa Seck souhaite remplacer une fois élu à la tête du Sénégal, le slogan de Macky Sall, une gestion « sobre et vertueuse » par une « gestion juste, efficace et ambitieuse ». 

«Je souhaite inaugurer dans notre pays, l’ère d’une gestion juste, efficace et ambitieuse. Parce que, les notions de gouvernance vertueuse sont vagues. Ça ne veut rien dire. Nous devons être justes, ne pas donner à la fourmi la part de l’éléphant. Parce qu,e  la fourmi sera écrasée, l’éléphant sera fâché et cassera la porcelaine. Il faut être juste et surtout efficace», a indiqué Idrissa Seck, patron de Rewmi.

Quant au secteur de l’éducatif, qu’il considérera comme prioritaire, celui-ci ne sera pas confié à un ministre, dit-il.

«Je vais considérer l’éducation comme le secteur prioritaire. Je ne la confierai pas à un ministre, ni à un  Premier ministre. Je mettrai en place un conseil supérieur de l’Education. On en a plus besoin que d’un conseil supérieur de la magistrature. Ce conseil sera présidé par le Président de la République. Il inclura les meilleurs recteurs d’université, les meilleurs proviseurs, les meilleurs directeurs de collèges,  les meilleurs directeurs  d’écoles élémentaires et d’écoles maternelles ou de cases des tout-petits», a-t-il promis

Évoquant la question de la justice sénégalaise au devant de l’actualité ces derniers jours, le leader de Rewmi rassure. « je quitterai le Conseil supérieur de la magistrature…»

«Nous avons un Conseil supérieur de la magistrature (Csm) que j’ai décidé de ne plus présider s’il advenait que les sénégalais me confient la responsabilité de diriger ce pays », a-t-il promis.

Cependant, l’ancien Premier ministre de préciser: «Mais je ne veux pas non plus d’un gouvernement des juges. Je veux un Csm dont la composition sera réaménagé, remanié. Les juges ne seront plus seuls entre eux. Car, j’ai fait un constat. En dehors d’un seul cas, je pense que c’est une greffière Aminata Ndiaye, aucun magistrat n’est sanctionné. Il faut ajouter à l’indépendance de la magistrature leur responsabilité. C‘est à dire, que les juges, s’ils ne font pas bien leur travail, doivent être sanctionnés. Car, enfermer Khalifa Sall et aller boire son thé, exiler Karim qui est gracié et aller boire son thé, ce n’est pas normal, soutient-il.

Sur le parrainage, Idrissa Seck a mis en garde le Président Macky Sall. Il ne va pas croiser les bras et regarder le chef de l’Etat faire voter le projet de loi sur le parrainage. Il appelle les populations à manifester leur désaccord, contre le texte qui sera soumis aux députés en plénière, ce jeudi.

«Si Macky Sall viole la constitution du Sénégal, nous le dégagerons de là. Nous n’allons pas lui permettre de brûler le pays. Et je lui lance un appel solennel et je lance le même appel solennel à la société civile qui cherche à renouer les fils d’un dialogue rompu. Moi, en tout cas, je ne dialoguerai pas avec lui »,  lance le patron de Rewmi.

Parce que, «  sa parole n’est pas stable. Il n’honore pas ses engagements. En revanche, vous avez la possibilité de  lui dire de faire ce qu’il doit faire, c’est-à-dire de ne pas violer notre constitution, de ne pas instaurer ce parrainage. Le 19 avril nous sortirons tous nombreux. Nous ne voulons pas brûler notre pays. On ne va pas se confronter aux forces de l’ordre mais nous resterons déterminés», a assuré le président de Rewmi à Saly, où il présidait le séminaire programmatique des cadres de Rewmi.

Avec Seneweb

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